L’affaire concernant ministère public contre Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et 15 autres accusés d’« enlèvement de personne, d’assassinat et complicité d’assassinat » communément appelée l’Affaire 21 bérets rouges continue avec ses soubresauts. La demande de mise en liberté provisoire de Amadou Haya Sanogo, ex chef de la junte militaire en 2012, faite par ses avocats dont Me Cheick Oumar Konaré a été examinée, hier, mardi 21 janvier 2020, par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako. Après les débats, le délibéré sur la demande de mise en liberté provisoire de Amadou Haya Sanogo est mis au mardi 28 janvier prochain.
L’ex chef de la junte militaire de Kati, Amadou Haya Sanogo devra encore séjourné en prison. En effet, les juges étaient appelés à se prononcer sur la demande de mise en liberté provisoire de Amadou Haya Sanogo, faite par ses avocats hier mardi. Après le débat au niveau de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, le délibéré sur ladite affaire est mis au mardi 28 janvier 2020. Contacté par le Républicain, hier, mardi 21 janvier 2020, dans l’après midi, Me Cheick Oumar Konaré, avocat de l’accusé Amadou Haya Sanogo a fait savoir que son client a fait 7 ans sans jugement. « L’homme vit d’espoir, cette fois, on espère que les choses vont bouger. Après que nos demandes de LP (Liberté Provisoire) ont été rejetées à de multiples reprises. De toutes les façons, il faut savoir que la loi ne permet pas de garder quelqu’un pendant 7 ans sans jugement. Aucune loi ne le permet, ni les lois internationales, ni l’article 135 du code de procédure pénale qui dit qu’en matière criminelle, en aucun cas, tu ne peux dépasser 3 ans de détention préventive », a expliqué Maître Cheick Oumar Konaré. Aux dires de l’avocat de Sanogo, après le débat au niveau de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, l’affaire est en délibéré (pour le mardi 28 janvier 2020). A ses dires, les juges ne sont pas obligés de vidés leur saisine dans l’immédiat.
Suspendue à Sikasso, le jeudi 8 décembre 2016, pour cause d’irrégularité du rapport d’expertise effectué sur le corps des 21 bérets rouges, l’affaire concernant ministère public contre Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et 15 autres accusés d’« enlèvement de personne, d’assassinat et complicité d’assassinat » devrait être jugée, le lundi 13 janvier 2020 au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba de Bamako. Mais, par la suite, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga a informé l’opinion, dans un communiqué rendu public le 09 janvier 2020 qu’en raison des contraintes majeures liées à la préservation de l’ordre public et de la cohésion au sein des Forces Armées mobilisées pour la défense de la patrie, le procès de l’affaire «Ministère Public contre Fousseyni Diarra et autres communément appelé affaire Amadou Aya SANOGO », prévu pour le 13 janvier 2020, est reporté à une prochaine session de la Cour d’Assises de Bamako.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain