L’affaire dite «de Ouéléssebougou» ayant opposé le juge Amadou Diadiè Touré et l’honorable député Bourama Tidiane Traoré et qui a connu son épilogue le mercredi dernier, s’avère tout simplement une honte pour les deux institutions.
Si la dignité et l’honneur étaient encore de mise dans nos us et coutumes, le pardon doit surgir et valoir de droit dans nos comportements de tous les jours, comme on le dit : «le pardon n’est pas un acte occasionnel mais une attitude permanente».
Par ailleurs, il faut ajouter que désormais, pour le devenir de notre dignité et notre honneur, les actions doivent peser plus que les mots. A cet effet, ces deux personnalités doivent présenter des excuses à toute la nation entière pour avoir humilié les pouvoirs les plus élevés de notre pays à savoir le Législatif et le Judiciaire.
Si la séparation des pouvoirs est une réalité, il y a lieu d’agir ensemble pour le changement sinon, les mots d’excuses restent sans valeur. Si ce n’était là encore que des mots qui, encore plus ne constituent qu’un discours politique, il ne nous resterait qu’à dire l’humiliation infligée à ces deux pouvoirs par des gens qui ont peu de respect pour les principes démocratiques de notre République.
Même si ont doit accepter naïvement cette demande de pardon du juge et du député, il sied de méditer sur les raisons qui ont conduit à cette erreur politique et judiciaire fatale et d’interpeller les hommes politiques et judiciaires à faire la politique et la justice autrement car le pire n’est pas de tomber, mais c’est de ne pouvoir se relever.
Amadou N Camara AN