Le président de la transition, Colonel Assimi Goïta, a abrogé, le mercredi 1er novembre, le décret de nomination de Mamadou Diarrassouba au Conseil national de transition (CNT). Désormais rien ne s’oppose à l’audition de l’ancien questeur par la justice dans le cadre de la sulfureuse affaire de détournement de fonds à l’Assemblée nationale dans laquelle son nom serait cité.
C’est à travers un décret en date du mercredi 1er novembre 2023, rendu public, hier mardi 7 novembre
2023, que le président de la Transition a abrogé la nomination de Mamadou Diarrassouba comme
membre du Conseil national de Transition.
« Les dispositions du Décret n°2020-0239/PT-RM du 03 décembre 2020, susvisé, sont abrogées, en ce
qui concerne Monsieur Mamadou Diarrassouba », peut-on lire dans le document.
Cette abrogation de la nomination au CNT de Mamadou Diarrassouba, ancien questeur de l’Assemblée
nationale (2013-2020) et membre influent du parti Rassemblement pour le Mali (RPM), l’ex-parti prési-
dentiel sous Ibrahim Boubacar Keita (IBK), intervient quelques jours après l’annonce de sa démission du
Conseil national de Transition, le 23 octobre dernier.
Selon plusieurs sources, cette démission qui a abouti à l’abrogation de son décret est motivée par la
volonté de Mamadou Diarrassouba de se « mettre à la disposition de la justice
».
En effet, depuis plusieurs mois, le nom de Mamadou Diarrassouba est cité dans une affaire de détourne-
ment de fonds de l’Assemblée nationale au moment où il était le questeur de cette institution.
Déjà, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, et son ancien directeur administratif et financier, Mamoutou Bavieux Touré, non moins président de la Fédération malienne de football ‘FEMAFOOT) sont incarcérés depuis plusieurs semaines à cause de cette affaire de détournement de fonds.
Jusqu’ici l’immunité parlementaire dont bénéficiait Mamadou Diarrassouba en tant que membre du
Conseil national de Transition empêchait la justice de l’interroger sur cette affaire.
Après l’abrogation de son décret de nomination au CNT par le président de la Transition, rien ne s’oppose désormais à son audition par la justice afin de le blanchir ou de l’inculpé dans cette affaire de détournement de fonds au niveau de l’ancien hémicycle entre
2013 et 2020.
A .Diamouténé
L’Indicateur Renouveau