Dans un communiqué déposé à notre rédaction, le 25 février 2021, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), présidée par Aguibou Bouaré, a invité l’Etat malien au respect des droits de l’Homme et au respect de l’indépendance de la justice dans le jugement des affaires de « complot contre le gouvernement » et celle concernant ministère public contre Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et 15 autres accusés d’« enlèvement de personne, d’assassinat et complicité d’assassinat » communément appelée l’Affaire 21 bérets rouges.
«La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) suit avec attention le respect des droits fondamentaux à la justice, notamment dans la procédure judiciaire enclenchée contre certaines personnalités poursuivies pour « complot contre le gouvernement, association de malfaiteurs et outrage à la personne du chef de l’Etat» et dont l’examen récent des voies de recours suscite des interrogations », c’est ce qui ressort du communiqué de la CNDH déposé à notre rédaction. Par ailleurs, la Commission s’est réjouie de la reprise du procès d’Amadou Haya SANOGO et co-accusés, le 25 février 2021, reportée au 11 mars, dans le cadre de la première session au titre de l’année 2021, de la Cour d’assise de Bamako. Dans ce communiqué, la CNDH a rappelé que l’indépendance de la justice est une condition essentielle d’un Etat de droit où les justiciables peuvent obtenir un jugement impartial et équitable dans un délai raisonnable. « Elle demeure convaincue que l’institution judiciaire, gardienne et garante des droits fondamentaux et des libertés publiques, est le levier essentiel de la stabilisation et de l’apaisement qui plus est dans un contexte de crise multidimensionnelle », révèle le communiqué de la CNDH sous la plume de son président Aguibou Bouaré. En conséquence, la CNDH a rappelé l’Etat à l’impératif respect de l’indépendance de la justice. Elle a rappelé aussi le droit fondamental de tout justiciable à un procès juste et équitable dans un délai raisonnable. La CNDH a insisté sur l’obligation de respect des droits de la défense et du principe sacrosaint de présomption d’innocence. En outre, la CNDH a exhorté au respect des droits des victimes à une réparation à hauteur des préjudices subies par les victimes. La CNDH a invité l’Etat à mettre la lutte contre l’impunité au cœur des préoccupations. Pour la CNDH, la protection des droits humains est une responsabilité partagée.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain- Mali