
En effet, le code pénal malien prévoit, entre autres, des mandats de recherche, mandats de comparution, mandats de dépôt, mandats d’amener, ou mandats d’arrêt. Le lexique de procédures pénales ne prévoit pas de « mandat d’arrêt international », qui semble une interprétation bien célèbre.
Ainsi, Karim Keita est donc visé par « une notice rouge » d’Interpol, qui permettra au tribunal de la commune IV de grande instance de Bamako, d’entrer en collaboration avec d’autres juridictions membres de l’organisation, pour mettre provisoirement aux arrêts la personne soupçonnée.
L’affaire qui concerne l’ancien député remonte à Janvier 2016, où Birama Touré, Journaliste à l’hebdomadaire d’investigation « Le Sphinx », a été porté « disparu » depuis. De nombreux articles ont alimenté les médias autour de cette affaire, mais sans que le principal concerné ne comparaisse devant la justice malienne. La seule fois où l’affaire a été portée devant un tribunal, faisait plutôt suite à une plainte de Karim Keita lui-même, qui dénonçait une « diffamation » de la part de certains journalistes. Mais aucune charge pénale n’avait été retenue à l’encontre de ceux-ci.
Neuf mois après la chute du régime d’IBK, l’affaire refait surface. Mais il appartient aux autorités de son pays d’exil, la Côte d’Ivoire selon plusieurs sources, de vouloir ou non coopérer avec le tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, qui a demandé la notice extrême à l’encontre de l’ancien député.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews