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Adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger : Les ambitions du PIDACC/BN

Le Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (Pidacc/BN) a évalué le chemin parcouru de son démarrage en février 2020, avant d’examiner le programme de travail et de budget annuels 2021. Il a, cet effet, tenu mercredi dernier, la 1ère session de son Comité de pilotage à la Maison du partenariat Angers-Bamako. L’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général du ministère des Mines, de l’énergie et de l’Eau, Moussa Cissé. Parlant du chemin parcouru, le secrétaire général du ministère des Mines, de l’énergie et de l’Eau a, dans son discours d’ouverture, évoqué des aléas auxquels le projet a été confronté depuis son démarrage. Il a, ainsi, cité la pandémie de la Covid-19, la recrudescence de l’insécurité dans des zones d’intervention du projet, les problèmes socio-politiques qui, selon lui, ont été à l’origine des mesures suspensives des accords. Des difficultés non négligeables qui également ont empêché «l’évaluation des objectifs fixés pour 2020», a noté Moussa Cissé.

Malgré ces obstacles, l’équipe du projet s’est attelée à la satisfaction des conditions préalables au premier décaissement et à la mise en place du personnel. S’y ajoutent l’élaboration des termes de référence des études à mener et d’une stratégie relative aux modalités opérationnelles de mise en œuvre du Pidacc/BN, adaptées au contexte de fragilité des régions du Nord et du Centre (Gao, Tombouctou, Mopti et Ségou). Le tout devant être axé sur une plus grande implication de l’ensemble des parties prenantes conformément à l’une des recommandations de l’atelier de lancement, a-t-il précisé.
Le représentant du ministre en charge de l’Eau a rassuré les Partenaires techniques et financiers (PTF) que le gouvernement ne ménagera aucun effort visant à contribuer à la préservation des écosystèmes du bassin et à la réduction de la vulnérabilité des populations face aux effets néfastes du changement climatique.

Pour ce faire, le projet entend travailler sur deux grandes composantes : résilience des écosystèmes et des populations du bassin, confrontées à des difficultés d’ordre nutritionnel, a annoncé son coordinateur. Car, «le long du bassin du fleuve Niger, nous assistons à une dégradation sans précédent des ressources, des écosystèmes, des berges, de la qualité de l’eau. Il faudra les restaurer pour pouvoir endiguer le fléau», a expliqué Modibo Coulibaly. Pour lui, les problèmes alimentaires ont «commencé depuis les années de sécheresse», amenant la population à agir sur les ressources du bassin. Après la sécheresse tout ce qui se trouvait en dehors du bassin s’est dégradé. «Le bassin restait le seul lieu où il était possible de mener des activités comme l’agriculture, l’élevage et la pêche. Mais, ils ne respectaient pas les règles en la matière. D’où une grande dégradation», a-t-il déploré. Pour y faire face, le projet prévoit d’aménager des périmètres irrigués à submersion contrôlée ou les petits périmètres maraîchers. «Concernant le développement de la pêche, nous envisageons d’empoissonner les mares, construire un centre d’une capacité de 10 millions d’alevins par an au niveau des zones d’interventions. Ségou a été retenu pour le moment.

Nous prévoyons de régénérer 88.000 ha de pâturages», a listé le coordinateur. C’est au regard des multiples résultats satisfaisants obtenus par les pays bénéficiaires du Programme de lutte contre l’ensablement dans le bassin du Niger (PLCE/BN), que l’Autorité du bassin du Niger (ABN) a initié la seconde phase du Pidacc/BN. Ce, avec l’appui financier de la Banque africaine de développement (Bad), de l’Union économique et monétaire ouest- africaine (Uemoa), de la Facilité africaine de l’eau (FAE) et du Consortium pour les infrastructures en Afrique. Le but est non seulement de consolider les acquis du PLCE/BN, mais aussi de les étendre aux neuf autres pays membres du Bassin. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Nigeria et du Tchad. La composante Mali du Pidacc/BN couvre les Régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. Elle a été officiellement lancée à Bamako le 4 février 2020.

Amadou GUÉGUÉRÉ

Source : L’ESSOR

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