Le Général Christian ALLAVENE, représentant du Commandant de la force Barkhane dans notre pays, a animé, hier mardi 21 novembre, une conférence de presse pour présenter les actions menées par la force Barkhane. C’était à la Maison de la presse en présence d’autres responsables de l’Opération Barkhane. Le général s’est prononcé sur les actions que l’Opération Barkhane mène au profit du peuple malien et de ses partenaires en particulier les FAMA dans les domaines du soutien médical, de l’aide au développement, de l’éducation…
Dans le domaine de la santé, le conférencier a informé qu’en 2017, l’Opération Barkhane a accordé pas moins de 5 000 consultations au profit de la population malienne. Des consultations, dit-il, à caractère médicales et sanitaires. Il a également ajouté que 500 personnes ont bénéficié d’interventions chirurgicales réalisées par les services de Barkhane.
Selon le Général ALLAVENE, 20 000 soins infirmiers ont été prodigués aux populations et 2 500 actes de radiologies ont effectués. Ce qui fait dire au responsable Barkhane, que la force consacre beaucoup de ses moyens à l’assistance aux populations, tout en précisant que les médecins de la force Barkhane sont les mêmes que ceux qui travaillent dans les grands hôpitaux parisiens.
À propos des actions civilo-militaires, le représentant du commandant de la Force Barkhane a indiqué que des actions vitales en rapport avec les besoins locaux ont été menées. Ces actions sont entre autres l’appui à l’accès à l’eau, à l’assainissement, à l’électricité, à l’éducation des enfants.
Par rapport aux appuis fournis aux FAMA, le général Christian ALLAVENE a souligné l’assistance en termes de renfort, de renseignement, d’échanges d’expériences à caractère opérationnel et de formation sur les pratiques militaires.
Il a fait savoir qu’en 2017, l’Opération Barkhane et les FAMA ont mené 63 patrouilles communes. Des actions, qui, selon lui, sont des moments de partages d’expériences au profit des deux parties. Aussi, a-t-il ajouté, durant l’année 2017, la force Barkhane a pris en charge une quarantaine de soldats maliens blessés dans sa chaine santé.
« Ce qui justifie l’ensemble de ces opérations, c’est que nous luttons tous contre un ennemi commun que sont les groupes terroristes. C’est la moindre des choses d’apporter le même soutien sanitaire aux soldats de la République du Mali que celui que nous apportions à nos propres soldats », a affirmé le Général ALLAVENE.
Il a insisté sur la notion de complémentarité et de partage entre l’Opération Barkhane et les FAMA. Selon lui, ceci est indispensable si bien que Barkhane fait partie d’un tout composé en premier lieu par l’État malien, la Minusma et l’EUTM.
À propos de l’insécurité qui sévit dans la partie centre du Mali et où l’opération Barkhane est absente, le conférencier a précisé que la force intervient dans les zones où l’État malien lui demande d’intervenir. Il a rassuré que le jour où l’État malien demandera à Barkhane de venir l’appuyer dans son action dans la région centre, elle le fera en fonction des moyens, dont elle dispose.
Concernant l’opération antiterroriste qui s’est déroulée à Abeibara et qui a provoqué la mort de 11 soldats maliens qui étaient en otage, le général a répondu que lors du forum de Dakar, le président Ibrahim Boubacar KEITA et la ministre française se sont exprimé sur ce sujet. Il estime n’avoir plus le droit de dire autre chose après que ces deux personnalités aient affirmé que ‘’cette affaire est dernière nous’’. Il a soutenu qu’il convient de sortir de ce sujet et de considérer l’avenir, le partenariat et les sacrifices qui sont faits par l’État malien, les FAMA et l’ensemble des partenaires.
En répondant à la question d’un journaliste qui a évoqué les manifestations pour demander le départ de l’Opération Barkhane, le Général a répondu que parmi tous les Maliens qu’il rencontre partout au Mali, personne n’a jamais demandé le départ de la force Barkhane. Il a déclaré n’avoir jamais rencontré cette population qui demande le retrait de la force Barkhane.
« J’ai lu dans une certaine presse qu’il y avait une certaine population qui demandait à Barkhane de partir. Je ne l’ai jamais rencontré, y compris là où elle est censée se trouver. On a voulu me montrer des images d’une population qui rejetait la présence de Barkhane par des jets de pierre au passage d’une patrouille. J’ai vu en ce moment-là d’autres personnes qui instrumentalisaient les premiers pour que cette scène puisse être filmée. Je vous laisse la liberté de penser que ce mouvement n’était pas spontané. Le jour où la population du Mali souhaitera que Barkhane s’efface, cela se fera par la voix de son président et Barkhane s’exécutera », a affirmé le Général Christian ALLAVENE.
PAR MODIBO KONE
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