En partenariat avec le PAPEM, il apporte sa contribution par l’entremise d’une vaste campagne d’information et de sensibilisation des citoyens, notamment les autorités traditionnelles, les femmes et les jeunes
Parmi les nombreux défis auxquels fait face notre pays, figurent en bonne place les travaux d’achèvement et de pérennisation du Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC). Avec l’introduction de la liste biométrique, le RAVEC charpente l’organisation des futurs échanges électoraux. Dans le cadre du renforcement de ce dispositif, le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002), en partenariat avec le Projet d’appui au processus électoral au Mali (PAPEM) apporte sa contribution, à travers une vaste campagne d’information et de sensibilisation des citoyens notamment les autorités traditionnelles, les femmes et les jeunes.
A cet effet, il a initié un projet intitulé « Initiative d’éducation civique et de sensibilisation pour la participation accrue des citoyens à l’achèvement, la pérennisation du RAVEC et aux prochaines élections régionales et communales couplées et de leurs formations ». Concernant les cercles de Sikasso, Koutiala et Mopti, il vise à préparer, informer et mobiliser les femmes et les jeunes sur les enjeux, les défis et les perspectives liés aux nouveaux chantiers de modernisation de l’état civil, au mode des élections régionales avec comme finalité recherchée la décentralisation poussée, la régionalisation démocratique et républicaine pour la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
Après Koutiala, le lancement des activités du projet dans le cercle de Mopti s’est déroulé au gouvernorat le 6 novembre sous la présidence du préfet adjoint, Abdoulaye Guindo. C’était en présence du Dr Abdoulaye Sall, le président de CRI 2002, du représentant du PAPEM, Jacques Abby, et de Hamidou Ganaba, chargé des questions électorales MINUSMA à Mopti. Etaient également présents les notabilités de Mopti, les leaders d’associations de femmes, de jeunesse et les sous préfets des 9 communes cibles du projet : Mopti, Socoura, Fatoma, Kounari, Bassiro, Konna, Bonrondougou, Ouroubé-Doudé et Korombana. Toute ces localités accueilleront des foras pour expliquer davantage les enjeux du RAVEC et, ainsi, amener un grand nombre de citoyens, notamment des femmes et des jeunes, à participer à son achèvement afin de renverser la tendance de faible implication de la société civile et des partis politiques dans le processus.
Abdoulaye Sall a expliqué que le vouloir-vivre ensemble voudrait que l’on sache qui est qui, quelle identité les uns et les autres ont, c’est là le sens premier du RAVEC, garant et gérant de la citoyenneté dans une société démocratique. En exhortant les autorités traditionnelles et les leaders des organisations féminines et de jeunesse à s’impliquer à fond dans la mobilisation pour la réussite des opérations d’achèvement et de pérennisation du RAVEC, le Dr Sall a indiqué que la démocratie devait rester collée à la culture et adossée à la tradition. Pour cela, il faut une société civile forte ayant conscience de son rôle et de ses responsabilités.
Le représentant du PAPEM a souligné l’importance de l’enrôlement systématique de la population qui est, selon lui, synonyme de développement, car sans statistique fiable il ne saurait y avoir une planification du développement.
Le préfet adjoint a souligné la pertinence de cette initiative dans le cercle de Mopti où le tableau des opérations d’achèvement et de pérennisation du RAVEC est peu reluisant. Sur un objectif de 39.188 nouveaux majeurs et le recensement de 9.473 personnes omises dans la circonscription, les réalisations à la date du 30 octobre en termes de recensement et de renouvellement sont de 4.307 soit un taux de 8,85%. Abdoulaye Guindo a imputé ce faible score à des contraintes liées aux problèmes de sources d’énergie des machines (groupes ou batteries), à l’insuffisance du nombre d’équipes et leur instabilité faute de moyens, à la rupture de formulaires d’identification et à la réduction des documents au seul extrait d’acte de naissance pour le recensement.
Cette rencontre d’information a fonctionné comme une école édifiant sur les enjeux du RAVEC mais aussi sur la responsabilité dans la mise en œuvre du processus. « En plus de ce que nous faisons tous les jours, nous venons d’être renforcées et outillées pour prendre une part active dans le processus d’achèvement et de pérennisation du RAVEC et aux prochaines élections régionales et communales couplées. Nous resterons mobilisées et disposées à cela pour accompagner le gouvernement à relever les défis de l’heure », a assuré Mme Nientao Pama Konipo, la représentante de la CAFO.
D. COULIBALY
AMAP – Mopti
source : essor