Accusé de « viols », le député et une des figures de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko n’est plus protégé par son statut parlementaire. C’était suite à l’intervention de l’Assemblée nationale qui a voté ce vendredi par une écrasante majorité la levée de son immunité parlementaire.
Par ailleurs, l’opposant continue toujours de dénoncer un complot politique venant du pouvoir en place. Ousmane Sonko qui s’est affiché depuis la dernière élection comme le principal opposant de l’actuel président, Maky Sall devait comparaitre devant la justice suite à une plainte pour viols.
En début du mois de février, le député et farouche opposant du président Macky Sall est visé par une plainte pour « viols répétés » et « menaces de morts ». Par la suite, une commission ad hoc a été mise en place pour statuer le cas du fondateur et leaders du parti « Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité » (PASTEF).
L’Assemblée nationale sénégalaise a, par ailleurs, tenue à huis clos le vendredi dernier une séance plénière en l’absence de l’accusé et les députés membres de l’opposition pour lever l’immunité parlementaire du député de l’opposition élu en 2017.
En outre, Ousmane Sonko a déclaré à la veille de la séance plénière de l’Assemblée nationale, « je refuse de répondre à cette procédure viciée. Je dis non à la levée viciée et illégale d’une immunité que nous confère la confiance et le suffrage de nos concitoyens ».
Ousmane Sonko avait auparavant, refusé de répondre à la convocation de la gendarmerie le 08 février dernier sous couvert de son immunité parlementaire. Par ailleurs, les partisans de l’opposant ont entamé le même jour des manifestations dans la capitale sénégalaise, Dakar et Ziguinchor, la Région du Sud. Suites à ces manifestations des dizaines de ses partisans ainsi que plusieurs responsables de son parti ont été arrêtés par les forces de l’ordre.
En effet, les députés de l’opposition et non-inscrits ont, par ailleurs quitté la salle, suite à deux heures de débat très houleux avant le vote. Parmi les 101 députés présents, 98 ont voté pour, un contre et deux abstentions.
L’ancien inspecteur des impôts radié de la fonction publique en 2016, est désormais contraint de comparaitre devant la justice, suite à la levée par ses collègues députés de son immunité parlementaire qui le protégeait contre toute poursuite judiciaire.
Ibrahim Djitteye
Source: Journal le Pays- Mali