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Accusation contre les représentants de l’État par rapport aux mauvaises organisations des élections : Les administrateurs civils en colère contre leurs détracteurs !

Les comités exécutifs nationaux (CEN) du Syndicat autonome des Administrateurs civils (SYNAC) et du Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration territoriale (SYLTMAT) ont réagi à la sortie de l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré. Ils dénoncent le fait que le ministère de l’Administration territoriale soit accusé comme l’auteur des mauvaises organisations des élections.

Les deux syndicats des administrateurs civils ont déploré qu’après « chaque scrutin, depuis l’avènement dans notre pays de la démocratie multipartite avec des élections au suffrage universel direct, que des accusations sont portées contre le ministère en charge de leur organisation en général et contre les représentants de l’État, en particulier ». Ainsi, ils ont déploré les accusations d’ATT contre leur département sur les antennes de l’ORTM. Ils déplorent aussi que le CNSP porte le discrédit sur leur département par rapport à l’organisation des élections.

Selon les deux syndicats, les scrutins présidentiels de 2002 et 2007, ont été organisés par les administrateurs civils. « l’organisation des scrutins de 2002 a été réattribuée au ministère de l’Administration territoriale à la suite du fiasco dramatique de l’organisation des législatives de 1997 par la Commission électorale Nationale indépendante (CENI) de pleins pouvoirs », précise le communiqué qui ajoute : « Les élections de 2002 ont vu l’accession au pouvoir du candidat indépendant malgré la présence au second tour du candidat du parti au pouvoir ; tout comme en 2013 quand le candidat du parti du président de la Transition s’arrêta au premier tour ». Contrairement à ce qu’a avancé ATT, le SYNEC et le SYLIMAT ont affirmé le challenger de ce dernier au second tour en 2002 s’est plaint des combines politiques qui l’ont défait et non du fait de l’organisation des scrutins.

Les deux syndicats ont, dans leur communiqué, tenu à apprécier qu’à ce jour, « l’organisation des élections au Mali fait partie des attributions des représentants de l’État non pas par leur volonté ni sur revendication syndicale, mais en raison de dispositions légales et réglementaires ; de ce fait on ne saurait parler d’incursion ».

Le SYNEC et le SYLMAT

Dans leur communiqué conjoint, les deux syndicats ont loué l’honnêteté des administrateurs civils. « Les CEN SYNAC et SYLTMAT sont fiers de clamer haut et fort que leurs militants sont les plus nombreux, parmi tous les agents civils et militaires du Mali, à s’être soumis, spontanément dès les premières heures, aux déclarations de biens au niveau de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), ce qui les classe dans le peloton de tête des agents vertueux dans un État reconnu pour la corruption de ses élites », ont-ils rappelé. Ils affirment que leurs militants ne « sauraient, en aucun cas, recevoir la palme de la malhonnêteté et de l’irresponsabilité parmi les agents publics ».

Très frustrés, les administrateurs civils disent attendre des excuses de la part d’ATT. « Les CEN SYNAC et SYLTMAT s’attendent à des excuses publiques et solennelles du président Amadou Toumani TOURE pour avoir fait plonger notre pays dans la plus grande crise existentielle de son histoire moderne et non à une tentative d’édulcorer son bilan si sombre », a-t-on lu dans le communiqué.

Pour ces syndicats, les administrateurs civils sont loin d’être les responsables de la mauvaise organisation des élections au Mali. Selon eux, les causes de la non-crédibilité des élections au Mali sont à « trouver dans l’utilisation et la jouissance abusives des moyens de l’État, l’attribution de marchés publics aux opérateurs économiques partisans et la promotion de cadres non méritants aux fins de financement des campagnes électorales, l’achat de conscience des électeurs, des agents électoraux et des notabilités, la monopolisation des médias d’État par tous les régimes qui se sont succédé, l’incursion (sic) dans les organismes de gestion des élections par des personnes à la solde des tenants du pouvoir et n’ayant aucune expérience de l’administration électorale, etc. »

Le SYNEC et le SYLMAT « exigent » des nouvelles autorités plus de considération pour une administration qui sera toujours au service de l’État et non d’un régime.

Boureima Guindo

Source: Journal le Pays-Mali

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