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Accord préliminaire à l’élection présidentielle : Un nouveau départ pour les maliens

Après 18 mois de crise consécutive à l’occupation du pays, le Mali prend un nouveau départ avec la signature de « l’Accord Préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali », par le gouvernement malien et les groupes armés du nord, MNLA-HCUA, et l’adhésion à cet accord par les groupes armés sédentaires du nord MAA-CMFPR.

 

Moussa sinko coulibaly tiebile drame ouagadougou koulouba accord mnla touaregSelon le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de l’Aménagement du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, ce jour 18 juin 2013 est une date mémorable et le restera dans les annales de l’histoire du Mali, de la sous région, de l’Afrique et même du monde entier. « En effet par cet événement qui demande courage engagement et dépassement de soi, nous consacrons le début de la réconciliation des Maliens entre eux et avec eux-mêmes », a-t-il déclaré. Il a réitéré la ferme volonté et l’engagement des autorités maliennes à œuvrer inlassablement pour instaurer un climat de paix et d’entente entre tous les fils du pays. L’accord que nous venons de citer sera un tremplin pour un Mali nouveau qui sera bâti sur des valeurs de démocratie, de bonne gouvernance de justice et de solidarité. Pour le ministre, tous doivent s’engager ici à présent à lutter contre les démons qui ont failli compromettre les destins de notre nation, un patrimoine que nos ainés nous ont légué avec tant d’efforts, a-t-il poursuivi. Il s’agit selon lui d’un premier pas qui conduira vers une paix durable.

 

« J’espère que cet accord issu des efforts conjugués de nous tous, sera le point de départ pour rebâtir une nation avec toutes ces composantes ethniques, avec ces diversités culturelles. Aussi il permettra de reconstruire le vivre ensemble qui a caractérisé notre histoire », a déclaré Mahamadou Djéri Maïga, porte-parole de la délégation conjointe Mnla-Hcua. « Nous ferons le maximum pour respecter cet accord pour l’intérêt supérieur de nos communautés », selon lui.

 

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) Albert Koenders, s’est félicité de la signature de cet accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali, sous l’égide du médiateur de la Cedeao, le président du Faso, Blaise Compaoré. « La signature de cet accord représente une avancée significative dans le processus de stabilisation en cours au Mali, en accord avec la Résolution 2100 du Conseil de Sécurité des Nations unies, et basée sur les grandes valeurs historiques et culturelles de tout le Mali », selon Albert Koenders. « Il s’agit d’un premier pas crucial, il est maintenant important que les signataires se tournent vers l’avenir et continuent leurs efforts, main dans la main, en vue d’une mise en œuvre concrète de cet accord qui doit commencer immédiatement, de manière coordonnée et pacifique », a-t-il poursuivi.

 

Il s’est réjoui de l’engagement des parties en faveur de la réconciliation nationale et de la résolution des différends par le dialogue, qui pourra apporter une solution juste et durable et donner une perspective réelle pour les Maliens qui veulent la paix, le développement et la bonne gouvernance. Il a appelé les Maliens, « du Sud au Nord, d’Est en Ouest et d’ailleurs, à travailler ensemble pour réussir la paix au Mali ». Albert Koenders a assuré que la communauté internationale était aux côtés du peuple malien, et accompagnera tous les Maliens d’où qu’ils viennent, pour la mise en œuvre de cet accord. Il a salué l’excellent travail des forces de la Misma et de l’opération Serval, ainsi que celui du représentant spécial de l’UA au Mali, Pierre Buyoya.

 

Selon le représentant du Secrétaire général des Nations-Unies, à partir du 1er juillet, une importante force de maintien de la paix des Nations Unies se mettra en place graduellement au Mali, si le Conseil de sécurité le décide lors de sa prochaine réunion sur le Mali le 25 juin prochain. « La Minusma qui est déjà au Mali, y restera pour accompagner ce processus de paix. Une commission internationale qui supervisera la mise en place effective des accords préliminaire du 18 juin, sera présidée par Albert Koenders, et pour lui, la réussite en dépendra de la volonté politique de tous les acteurs maliens.

 

Au nom de la présidente de la Commission de l’Union africaine Mme Nkosazana Dlamini-Zuma,  le haut représentant de l’Union africaine au Mali, Pierre Buyoya a salué la signature de cet accord qui est « un pas important vers la réconciliation nationale au Mali ». Cet accord est important dans la mesure où il consacre les principes de base de l’unité nationale, de la souveraineté nationale, de la laïcité de l’Etat, sur lesquels est basée la République du Mali et qui sont chers à l’Union africaine. En un mot l’accord signé, selon Pierre Buyoya, crée les conditions pour la sortie de crise au Mali, la mise en application de la feuille de route que l’Union africaine a décidé d’accompagner de très près : « l’organisation des élections et les travaux de la Commission dialogue- réconciliation ». Une autre importance de cet accord est le fait qu’il envisage un débat inclusif, au cours duquel seront trouvées des solutions définitives à la crise du nord Mali. Mais signer un accord est une chose, la mise en œuvre en est une autre, c’est pourquoi il a exhorté les parties signataires à faire preuve d’autant de courage et de volonté politique dans l’application de cet accord qu’ils ont mis dans les négociations.
Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, médiateur de la Cedeao dans la crise malienne, a salué les parties signataires de l’accord, pour « le sens élevé de la responsabilité et le profond attachement à la résolution de la crise dans le nord du Mali par des moyens pacifiques, dont elles ont fait montre tout au long de nos intenses concertations ». Cet accord dont « nous pouvons nous féliciter du caractère équilibré, réaliste et pragmatique, crée les conditions politiques et sécuritaires essentielles pour la tenue de l’élection présidentielle, point fort du processus de mise en place des institutions légitimes, démocratiques et stables en République du Mali », a expliqué Blaise Compaoré. Il ouvre la voie à des pourparlers inclusifs visant l’établissement d’une paix définitive, la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, la réconciliation de la nation malienne avec elle-même, l’avènement et la consolidation d’une bonne gouvernance dans toutes les composants politique, économique, sociale et culturelle, vecteur de développement et de bien être partagés, a déclaré le président Blaise Compaoré. Enfin, précise-t-il, l’accord présente la vertu cardinale d’être ouvert à l’adhésion d’autres groupes armés maliens existants, qui s’engagent à respecter toutes les dispositions sans condition. Le médiateur de la Cedeao a remercié les Etats comme l’Algérie, la France, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et la Suisse, pour leur implication. Selon Blaise Compaoré, le présent accord imprime une dynamique nouvelle à la marche du peuple malien ver la paix et la sécurité, la consolidation de l’intégrité territoriale, des institutions républicaines et démocratiques. Il confirme les immenses vertus dont recèlent le dialogue et la concertation, dans la résolution des crises intercommunautaires qui secouent ou menacent de nombreuses régions sur notre continent.

La Coordination des Mouvements et forces patriotiques de résistance et le Mouvement arabe de l’Azawad, se reconnaissant dans les dispositions exprimées dans cet Accord, notamment, le respect de l’intégrité du territoire, de l’unité nationale et des valeurs républicaines ont exprimé leur adhésion totale aux principes de désarmement et de cantonnement de tous les groupes armés, à la nécessité du déploiement des forces de défense et de sécurité sur toute l’étendue du territoire nationale y compris à Kidal, et à la nécessité exprimée dans l’Accord de promouvoir un dialogue inclusif sur la crise malienne. A cet effet ces groupes armés du nord ont signé la déclaration d’adhésion à « l’Accord Préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali », par  Me Harouna TOUREH  pour la Coordination des Mouvements et des Forces patriotiques de Résistance et Ahmed Ould Sidi Moh

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