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Accord pour la paix et la réconciliation : LES GROUPES REBELLES PARAPHENT LE DOCUMENT A ALGER

Mission accomplie mais pas terminée, a commenté le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra dont le pays est le chef de file de la médiation

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La nouvelle est tombée hier en cours de journée. La Coordination des mouvements de l’Azawad (MNLA, HCUA, MAA tendance radicale) a enfin paraphé à Alger l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Elle a cependant réclamé de nouvelles négociations avant de signer un accord définitif pour mettre fin au conflit.
« Le paraphe de ce document et la signature de l’accord définitif sont et demeurent des actes juridiquement distincts », a ainsi déclaré Bilal Ag Chérif, responsable de la CMA. La rébellion a aussi réaffirmé qu’elle ne signerait pas l’accord lors de la cérémonie officielle prévue aujourd’hui à Bamako en présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement. « Un engagement a été pris par la médiation, pour qu’après le paraphe il y ait des discussions sur nos demandes, portant sur des aspects politiques et sécuritaires », a assuré Sidi Brahim Ould Sidatt, un autre membre influent de la CMA. « Dès que ces demandes seront satisfaites, nous signerons l’accord », a-t-il ajouté. Pour Almou Ag Mohamed, membre de la CMA, « le paraphe est un signe de bonne foi pour aller vers une solution définitive, globale et durable mais il reste des réglages avant la signature ». La CMA a donc paraphé un document qu’avaient approuvé le 1er mars à Alger le gouvernement et la Plate-forme des groupes d’auto-défense. Mais la rébellion avait alors indiqué, après avoir « consulté sa base », ne pas pouvoir l’avaliser en l’état.
« Mission accomplie mais pas terminée… Il reste à construire l’édifice pour que cette œuvre soit menée à terme », a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui s’est dit « conscient que la situation sur le terrain ne pousse pas à l’optimisme, mais qu’elle exige de la médiation internationale d’appeler au sens de la responsabilité de chacun ». Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a annoncé avoir reçu à la fin de la signature une communication du président Ibrahim Boubacar Keïta. Ce dernier « tend la main (à la rébellion) et est prêt à les recevoir à tout moment et discuter avec eux de l’avenir du pays, de l’avenir des régions du nord et de la mise en œuvre rigoureuse de l’accord », dit-il. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a d’ailleurs désigné le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour le représenter à la cérémonie de signature de l’accord de paix et de réconciliation d’aujourd’hui. Abdelkader Bensalah est accompagné par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra
Dans un communiqué, le représentant spécial du secrétaire général et chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi, s’est dit être encouragé par le paraphe hier à Alger de l’Accord de paix et de réconciliation nationale par la CMA. «Ce paraphe me conforte dans mon optimisme au sujet du processus de paix qui entrera dans une phase déterminante avec la signature demain (NDLR : aujourd’hui) de l’Accord de Paix. J’appelle toutes les parties prenantes dans ce processus à persévérer dans leurs efforts pour démontrer à toute la population malienne et à la communauté internationale leur volonté de s’inscrire dans la logique de la paix, » a déclaré Mongi Hamdi. « Nous continuerons à travailler sans relâche pour parachever la signature de l’Accord et il en va de la responsabilité de tous les acteurs en présence sur le terrain d’être à la hauteur de leurs engagements », a ajouté le représentant spécial.
« La MINUSMA, la communauté internationale et tous les amis du Mali sont présents pour accompagner les parties maliennes dans le processus de paix et pour assurer son succès à établir une paix juste, crédible et durable. La population malienne et la communauté internationale attendent des actes forts de la part des parties engagées dans le processus de paix. A elles de traduire leur promesse de paix en actions tangibles sur le terrain pour le bénéfice de toute la population sur l’ensemble du territoire malien », a conclu Mongi Hamdi.
Le président français François Hollande, dont le pays est très impliqué au Mali, a appelé « toutes les parties » à signer l’accord d’Alger, selon un communiqué de l’Elysée.
Dans une déclaration, le gouvernement du Mali dénonce toute violation du cessez-le-feu et prend à témoin la Communauté internationale d’une telle situation, qui, si elle se développait, mettrait en danger la vie des paisibles populations de Ménaka. « Le gouvernement du Mali, dans le souci constant de préserver la paix, rappelle que les Forces armées du Mali ( FAMA) se trouvent aujourd’hui être cantonnées à Ménaka. Si dans cette situation, les FAMA étaient attaquées, elles se retrouveraient en position de légitime défense, et comme tel, en tireront toutes les conséquences », avertit le communiqué. Le gouvernement du Mali interpelle la MINUSMA devant l’éventualité d’une telle dégradation de la situation et l’invite à assumer toutes ses responsabilités, poursuit le texte. Enfin, le communiqué précise que le gouvernement du Mali espère que la perspective de la conclusion d’une paix durable pour l’ensemble du Mali inclinera la CMA à faire preuve de retenue pour donner à la paix toutes les  chances d’être une réalité, conformément à l’aspiration de l’immense majorité des Maliens ».
Synthèse
M. KEITA

ABDELKADER BENSALAH REPRESENTE LE PRESIDENT BOUTEFLIKA
 

Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a désigné le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour le représenter à la cérémonie de signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali prévue ce vendredi à Bamako « en couronnement d’une médiation internationale dirigée par l’Algérie ».
A cette occasion, Abdelkader Bensalah sera accompagné par le ministre algérien des Affaires étrangères et cheville ouvrière de la médiation internationale, Ramtane Lamamra.

source : L Essor

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