Malgré des retards observés dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger au Mali, on note des avancées non négligeables. Jean-Pierre Lacroix au micro de nos confrères de RFI se réjouit de constater « une volonté commune de travailler, un engagement des autorités de la transition, très clair, en faveur de la mise en œuvre de l’accord de paix ». M. Lacroix évoque surtout « le déploiement d’éléments des forces armées maliennes reconstituées, dans certaines zones du nord ». Ces avancées pourraient donner une lueur d’espoir en ce qui concerne le retour de la paix au Mali, si le rythme venait à accélérer.
« Les terroristes sont notre ennemi commun »
Selon M. Lacroix, il y a encore du chemin à parcourir. À ses dires, « c’est tout un ensemble » qui doit avancer. Il met le doigt surtout sur le renforcement d’actions en matière de sécurité et la poursuite du processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR). Ce processus semble important aux yeux du président de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM), Housséini Amion Guindo, qui explique : « Il faut songer à l’intégration de certains éléments des milices dans les forces de défense et de sécurité ». Selon lui, « la sécurisation de proximité doit être sérieusement explorée ». A l’en croire, l’intégration de ces éléments « doit servir à un rétablissement de la confiance entre l’Etat et les populations et être précédée d’une justice impartiale. Les terroristes sont notre ennemi commun. »
En plus de cela, il estime que des efforts restent à fournir dans le cadre d’actions de nature socio-économiques, sans oublier les réformes institutionnelles.
Respecter le délais de la Transition
Le secrétaire général adjoint aux opérations de Paix de l’ONU invite surtout les autorités de la transition à travailler pour l’atteinte des objectifs qu’elles se sont fixés, durant les 18 mois que doit durer cette période transitoire.« Je crois que c’est important de tenir ces délais. Bien sûr, c’est ambitieux, mais il y a toujours une vertu propre dans les délais ambitieux. Cela met la pression et permet de faire avancer les choses, probablement à un rythme plus soutenu », a-t-il indiqué avant de souligner que l’important est de se « mobiliser pour tout faire, pour que ces objectifs ambitieux soient tenus ».
Pour rappel, les autorités de la transition politique au Mali ont une période de 18 mois pour tenir les élections générales et engager d’autres réformes institutionnelles. De ces 18 mois, il ne reste plus que 14.
Bakary Fomba
Source: Phileingora