L’accord intérimaire sur le nucléaire iranien sera appliqué dès le 20 janvier prochain. Conclu en novembre dernier à Genève par le P5+1 (soit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne) et l’Iran, cet accord est synonyme de soulagement pour Téhéran. Une partie des sanctions à l’encontre de ce pays va enfin être levée. En contrepartie, l’Iran s’est engagé à réduire l’enrichissement de son uranium.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
L’Iran va recevoir un premier versement de 550 millions de dollars, dès l’entrée en application de l’accord de Genève, le 20 janvier prochain.
Au total, un peu plus de 4 milliards de dollars des avoirs iraniens bloqués dans les banques américaines seront remis à Téhéran en six mois. Surtout, l’Iran pourra maintenir ses exportations pétrolières à leur niveau actuel, soit un million trois cent mille barils de pétrole par jour.
De même, les sanctions contre les exportations pétrochimiques et le commerce de l’or seront levées.
Enfin, les pays occidentaux vont désigner des banques qui pourront établir des canaux financiers avec Téhéran. Cela permettra à l’Iran de toucher ses pétrodollars et de commander les produits de consommation et intermédiaires dont il a besoin.
Les sanctions bancaires et pétrolières, imposées à l’Iran par les Etats-Unis et les pays européens, ont durement touché l’économie du pays.
La levée partielle de ces sanctions a un effet psychologique pour toutes les entreprises étrangères qui veulent revenir dans le pays.
L’organisation des sanctions a commencé à se «fissurer», avait d’ailleurs déclaré le président Hassan Rohani, au lendemain de l’accord de Genève le 24 novembre dernier.
rfi