Le président est resté sur ses positions, sans tenir compte des nombreuses sollicitations des autres dirigeants internationaux.
INTERNATIONAL – Pour les défenseurs de l’environnement, c’est un cauchemar devenu réalité. Donald Trump a confirmé ce jeudi 1er juin le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, confirmant les révélations de plusieurs médias américains.
Restant sur la ligne déjà prônée au cours de sa campagne, Donald Trump a estimé que l’accord de Paris « désavantageait les Etats-Unis », et a annoncé que le pays cesserait « dès aujourd’hui » la mise en application du texte. « Les Etats-Unis vont se retirer de l’accord de Paris sur le climat » a déclaré le président américain, ajoutant qu’il ne « voulait rien qui puisse se mettre en travers » de son action pour redresser l’économie américaine.
Il a également annoncé la fin de la participation américaine au Fond Vert de l’Onu, qui aide les pays vers la transition énergétique, et assuré que l’accord de Paris « n’aura pas beaucoup d’impact » sur le climat.
Les Etats-Unis prêt à « renégocier » un accord
Mais le discours de Donald Trump n’a pas manqué de surprises. Car après avoir annoncé sa décision, Donald Trump s’est érigé en défenseur de l’environnement, se disant prêt à négocier un nouvel accord, à condition que ce dernier « protège les Etats-Unis » et « le contribuable ». « Nous sortons, mais nous reprendrons les négociations », a affirmé le président américain. « Si nous y arrivons, tant mieux, sinon tant pis. »
« J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris », a déclaré Donald Trump. « Il est temps de mettre Youngstown Ohio, Detroit, le Michigan et Pittsburgh Pennsylvanie, qui compte parmi les meilleurs endroits de ce pays devant Paris, France », a-t-il martelé en citant les régions industrielles américaines en déshérence qui l’ont porté à la présidence.
Le président américain a également dénoncé l’absence de contraintes de l’accord de Paris sur « les plus gros pollueurs », favorisé selon lui par l’Accord. Dans la ligne de mire du président, l’Inde, qui bénéficiera de « milliards de dollars d’aide au développement » et la Chine, « pourra faire ce qu’elle veut pendant 13 ans ».
Donald Trump « rejette l’avenir » pour Obama
La réaction de Barack Obama ne s’est pas fait attendre. Avant même la fin du discours de Donald Trump, l’ancien président a estimé que Donald Trump « rejettait l’avenir », en choisissant de quitter l’accord environnemental.
« J’estime que les Etats-Unis devraient se trouver à l’avant-garde », a déclaré dans un communiqué Barack Obama. « Mais même en l’absence de leadership américain; même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent l’avenir; je suis certain que nos Etats, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore plus pour protéger notre planète pour les générations futures ».
Sur Twitter, Michael Moore a lourdement condamné la décision du président Trump, affirmant qu’il avait commis « un crime contre l’humanité. »Ce prédateur connu de tous a désormais étendu sa chasse à la planète entière », a posté le réalisateur.
La maire de Paris Anne Hidalgo a de son côté indiqué sur Twitter que l’Hôtel de Ville serait illuminé en vert à 22h ce jeudi, pour rappeler l’engagement de la ville dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Jade Toussay
Journaliste