Le terrorisme, le banditisme armé et les conflits intercommunautaires au Centre du pays constituent aujourd’hui de véritables handicaps à la mise en œuvre rapide de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. C’est le constat fait par les observateurs lors de la 31esession du Comité de Suivi de l’Accord pour la Paix.
La première session de 2019 du Comité de Suivi de l’Accord pour la Paix a regroupé pendant deux jours l’ensemble des parties et des observateurs pour faire le point de l’état de mise en œuvre dudit accord. Du côté des parties représentées par le Gouvernement malien, on note une satisfaction.
«Si on prend la procédure du DDR, je pense que les pas qui ont été faits sont très importants. On doit tirer les leçons de ces réalisations et le reste sera davantage plus facile », dit avec assurance, Lassine Bouaré, Ministre de la Cohésion Sociale, de la Paix et de la Réconciliation Nationale.
Mais, du comité de la présidence du Comité de suivi, on déplore le rythme de la mise en œuvre, dû non pas aux parties, mais aux difficultés sur le terrain qui ont pour noms : terrorisme banditisme armé …
« Malheureusement, qu’on le veuille ou non, des contraintes objectifs sur le terrain font qu’on ne peut pas toujours avancer à l’allure qu’on souhaite», affirme Ahmed Boutache, Président du Comité de Suivi de l’Accord d’Alger.
Du côté de la mission des Nations Unies, en plus du terrorisme et du banditisme armé, on pense que les conflits intercommunautaires ne facilitent pas la diligence de la mise en œuvre de l’Accord. «Nous avons eu un recul au Centre avec tout ce qui est la sécurisation des civils avec le massacre de groupes peulhs. C’est là qu’on doit avouer que les citoyens maliens attendent de ce processus beaucoup plus de progrès sur le terrain », a dit Joanne Adamson, Représentante Spéciale adjointe pour les Affaires politiques de la MINUSMA.
Malgré les difficultés, les parties et les observateurs sont confiants que la volonté d’aller vers la paix du Peuple malien aura raison des obstacles.
Mohamed Sangoulé DAGNOKO
LE COMBAT