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Accord de paix : CRI 2002 S’ENGAGE DANS LA PHASE DE L’OPERATIONNALISATION

Pour l’association il faut déjà réfléchir à la meilleure manière de surmonter ensemble les insuffisances de l’Accord

docteur abdoulaye sall crie 2002 mali

Notre pays s’achemine vers la signature d’un accord de paix avec les groupes armés, signature pourrait intervenir le 15 mai prochain et se ferait ici à Bamako. Dans cette perspective, le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002) a décidé d’inscrire son action dans la perspective de la mise en œuvre de l’accord. C’est pour étayer cette position qu’une conférence de presse s’est tenue hier au siège de l’association.
Le conférencier, le Dr Abdoulaye Sall, président de CRI 2002, a d’emblée estimé qu’il est aujourd’hui temps de passer à l’action constructive. Les événements confirment que la faiblesse, voire l’absence de l’Etat dans les Régions du Nord du Mali, a permis l’apparition et la perpétuation d’« entités nébuleuses, terroristes ou/et mafieuses qui recrutent leurs fantassins sur le terreau des misères si généreusement et partout réparties ». Ainsi s’explique, selon le conférencier, les violations de cessations de feux constatées à Ménaka, les actes de banditisme aggravés avec morts de civils dans certaines localités des Régions de Kidal, Tombouctou, Mopti, et Ségou.
CRI 2002 estime qu’il faut travailler pour que les paraphes et la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger soient une réalité le 15 mai prochain, comme annoncé par le Gouvernement, l’ONU, et la médiation internationale. Car dans la gestion et la résolution de la crise politico-institutionnelle et sécuritaire que vit notre pays depuis trois ans, la signature de l’Accord constituera une occasion historique et une chance pour la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
Pour que les efforts engagés ne débouchent pas sur une occasion manquée, Cri-2002 s’engage dans la phase de l’opérationnalisation de la connaissance et de la compréhension communes et partagées des nouveaux enjeux, défis et perspectives. Le défi à relever consiste d’une part à tourner résolument le dos aux guerres, aux crises récurrentes, aux conflits armés, aux attaques asymétriques ; et d’autre part, à progresser vers la paix et la concorde nationale.
L’INTERPRÉTATION RÉPUBLICAINE. A cet accord, l’Accord issu du processus d’Alger, qui est loin d’être parfait, place tout de même le peuple malien face à ses responsabilités et à son destin en ramenant les négociations au sein des institutions nationales, sur le territoire de la République du Mali, et dans le cadre de la reconstruction de l’Etat de droit. Il offre au Mali, selon le président de CRI 2002, « une chance de désirer la paix durable, de la concevoir, de la rendre nécessaire et inévitable, et surtout, de se donner les moyens démocratiques et républicains pour la construire ».
Il faut aux différents protagonistes se convaincre que ce n’est pas l’Accord issu du processus d’Alger qui pose problème, mais son interprétation républicaine, non partisane, citoyenne, et démocratique. L’imperfection et le sentiment d’inachevé qui caractérisent le document et qui sont reconnus et assumés autant par le Gouvernement et la médiation internationale que par des partis politiques, les organisations de la société civile et bien de citoyens, impliquent des défaillances et des nécessaires ajustements, voire des rectifications. Cela dans les méthodes d’approches, dans les techniques et les moyens d’agir, dans les stratégies de retour des négociations au sein des institutions étatiques et non étatiques de la République, dans les choix des hommes et des femmes à hauteur des enjeux et des perspectives pour la refondation de l’Etat du Mali post-crise.
Pour le conférencier, c’est une telle dynamique et un tel sens qu’il faut savoir insuffler à l’Accord d’Alger d’autant plus que le Gouvernement, l’ONU, la médiation internationale et toutes les parties reconnaissent et réaffirment solennellement « leur attachement au respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat du Mali, ainsi que de sa forme républicaine de l’Etat ».

A. LAM

source : L Essor

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