Lors d’une nouvelle réunion présidée par l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, Boudjemaâ Delmi, et consacrée à la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, la Médiation internationale dont l’Algérie est le chef de file a examiné les résultats des consultations conduites par le représentant spécial du SG de l’ONU et chef de la Minusma avec les parties signataires, dans la droite ligne des conclusions formulées au terme de la rencontre précédente du 20 avril dernier. Prenant acte de la poursuite des échanges entre les parties sur les termes de référence de la réunion décisionnelle de haut niveau, agréée lors de la 45e session du Comité de suivi de l’Accord de paix (CSA), intervenue le 5 octobre 2021, les participants ont renouvelé leur encouragement aux parties maliennes afin d’accélérer le processus en cours dans un esprit d’ouverture et de responsabilité.
C’est ainsi qu’ils ont souligné l’importance de la réunion décisionnelle de haut niveau dont l’ambition est de résoudre la question du DDR global (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion), sur la base de l’offre gouvernementale malienne d’intégrer, en deux vagues et sur une période de deux à trois ans, quelque 26000 ex-combattants, et d’opérer au plus tôt les réformes institutionnelles telles qu’elles sont stipulées dans l’Accord de paix de 2015. Par ailleurs, les membres de la Médiation internationale n’ont pas manqué de se «féliciter de la disponibilité de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) à apporter un soutien logistique, technique, financier et politique pour la réussite de la réunion décisionnelle de haut niveau». Notant que l’Accord de paix aborde sa 7e année de mise en oeuvre, et déplorant, une nouvelle fois, le retard considérable enregistré dans l’application des mesures-phares, les membres de la Médiation internationale ont, de nouveau exhorté les parties maliennes à «honorer pleinement, et avec l’urgence qu’appelle la situation, leurs engagements».
Et d’ajouter dans le communiqué sanctionnant leurs travaux: «Il est, en effet, impératif que les populations puissent enfin jouir des dividendes tant attendus de la paix, y compris la fin de la violence multiforme qui affecte de nombreux civils, en différents endroits du Mali, en particulier, et du Sahel, plus généralement, le respect des droits de l’homme et la lutte contre l’impunité». Il faut dire que la conviction est unanime au sein de la Médiation internationale pour qui la concrétisation «diligente et effective» de toutes les dispositions de l’Accord d’Alger constitue une condition nécessaire et suffisante pour le retour à la paix et à la stabilité du Mali à laquelle aspire le peuple malien mais aussi les autres peuples de la région sahélienne. À cet égard, il a été décidé que la Médiation va se mobiliser en vue de renforcer son interaction avec les parties maliennes afin de redonner la vigueur nécessaire au processus, en sa qualité de garante de l’Accord de paix et de sa mise en oeuvre de façon pertinente. Évoquant la récente visite à Bamako du président du conseil d’administration du Centre Carter, Jason Carter, la Médiation salue l’engagement inconditionnel et ferme du gouvernement malien à mettre en oeuvre l’Accord de paix pour le suivi duquel une nouvelle réunion interviendra dans les prochaines semaines.
Source: lexpressiondz