L’accord signé mardi à Ouagadougou entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui contrôlent Kidal (nord-est) « représente une avancée significative dans le processus de stabilisation en cours au Mali », a estimé le représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali.
« Je félicite les parties d’avoir mis leurs différends de côté et oeuvré pour le bénéfice du pays et de son peuple », a déclaré Bert Koenders dans un communiqué transmis à l’AFP après la signature de cet accord par des représentants du gouvernement malien et des groupes touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).
« Il s’agit d’un premier pas, il est maintenant important que les signataires se tournent vers l’avenir et continuent leurs efforts, main dans la main, en vue d’une mise en oeuvre concrète de cet accord qui doit commencer immédiatement de manière coordonnée et paisible », affirmé M. Koenders, également chef de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Selon lui, « en pratique, les parties doivent encore discuter des derniers détails techniques en ce qui concerne les problèmes de sécurité, le retour de l’administration, des services essentiels aux populations dans la région de Kidal, et la préparation (de la) prochaine élection présidentielle » dont le premier tour est prévu le 28 juillet.
« Une fois ces conditions réunies, c’est à ce moment là qu’un dialogue inclusif pourra s’instaurer, impliquant non seulement le gouvernement, les groupes armés, mais aussi tous les Maliens », a-t-il précisé, en se disant « encouragé par l’engagement des parties à la réconciliation nationale et la résolution des différends par le dialogue.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé fin avril la création de la Minusma, censée prendre en juillet le relais de la force panafricaine (Misma) au Mali. Sa tâche sera de stabiliser le nord du Mali et encourager la transition politique à Bamako.