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Accord de cessez- le feu entre chasseurs et djihadistes à Dogofry : Le chérif de Banconi félicité

A Dogofry, une localité sise dans la région de Ségou, des chasseurs « dozon » et djihadistes ; en plus des chefs de villages environnants et de l’armée malienne se sont, dans le cadre de la paix et de la réconciliation des cœurs, réunis le mardi dernier. Cette assise entre chasseurs et djihadistes rendue possible grâce à Ousmane Chérif Madani Haidara, non moins président du conseil islamique du Mali, a été mise à profit pour féliciter les efforts consentis par le chérif et son staff.

Vivant depuis plus de 6 mois sous un « conflit intercommunautaire » suivi des tueries entre chasseurs dozon composés des Bambaras et autres ethnies du pays et des djihadistes , la localité de Dogofry a finalement compris la nécessité du vivre ensemble. Le mardi 23 mars 2021, les habitants s’étaient réunis pour parler d’une vive voie. Celle prônant la paix et la réconciliation rendues possibles grâce à la médiation d’Ousmane Chérif Madani et son staff, président du HCIM. Selon Ibrahim Diarra, représentant des chefs de villages de Dogofry et environnants, seul Dieu est fort. Parce que personne ne s’attendait à un tel rassemblement des habitants de Dogofry et environ. Même s’il y a eu des tueries entre chasseurs et djihadistes, ce dernier s’est félicité pour la tenue de l’évènement, remerciant le président du Haut conseil islamique du Mali. Quant à Hadji Alou Diallo, chef d’un village peul, l’association défendant les causes des peuls (Taabital Pulaku) s’est, pour cette même cause, battue en vain sans pouvoir réussir à trouver une entente entre les djihadistes et dozon. « Il y a eu plusieurs assises, et tout le monde a vraiment fait de son mieux pour que ce jour soit. Mais  Ousmane Chérif doit être particulièrement remercié pour son travail », va-t-il dire, exhortant les uns et les autres à ne plus revenir sur les anciennes pratiques (tueries et attaques). Soninké comme  Bambara passant par les peuls, nul ne doit encore oublier ce qui s’est passé durant ces temps de mésententes et de conflits , parce que le fait d’oublier les causes et les circonstances dans lesquelles se sont tenues ces conflits et menaces pesant sur le village de Dogofry et environs  pourrait, si les gens ne font pas attention, être source d’un autre fait lamentable, ajoute le représentant de Taabital Pulaku.

Au nom d’Abou Sow, président de Taabital Pulaku, il va encore loin, montrant aux participants du grand rassemblement que le monde entier doit exprimer sa gratitude au Chérif de Banconi. Cela, dit-il, parce qu’il (Chérif) vient de sauver des vies, en s’entremettant dans la résolution des mésententes entre des habitants d’un même village qui ont non seulement vécu ensemble, mais se sont aussi mariés en tant que différentes ethnies du Mali. Dans son intervention, Oumar Traoré dit ‘’Mi’’ rapporte que les victimes dozon et groupes armés doivent être pardonnées. Entre nous habitants aussi, poursuivait Oumar, nous devons accepter de nous pardonner. « Que personne ne garde une quelconque rancune au sujet des meurtres enregistrés lors des affrontements. Qu’on tourne cette page, et continue notre vie normale comme on le faisait auparavant », a-t-il prodigué aux habitants réunis. À en croire Lassina Ouédraogo, représentant de la délégation de Dissékrou, un autre village, tout ce que cherche la population est la paix et la réconciliation des cœurs. « La fin de cette histoire est un moment de gaieté pour tout le monde », a-t-il exprimé. Cette entente est faite pour les populations qui doivent rendre grâce à Allah, puisque la paix leur arrange en premier lieu, compte tenu de leurs occupations, souligne Amady Salia Bah, chef d’un village peul. En clair, ce dernier martèlera que Farabougou comme Dogofry appartient à toutes les ethnies qui y habitent. La libération de ces villages donne de la paix à tous, a-t-il estimé. Aussi présent, le lieutenant Youssouf Dougouré de la gendarmerie du camp I de Bamako confiera, à son tour,  qu’il n’est pas facile pour tout le monde de gagner ce pari dont le Haut conseil islamique vient d’obtenir à travers la réconciliation des habitants qui s’entretuaient sans état d’âme. Pour cette occasion, chacun dans son intervention, a  loué la bravoure de Ousmane Chérif Madanai Haidara, non moins prêcheur  des partisans de l’ançardine, le nom de son mouvement religieux.

Mamadou Diarra 

Source: Journal le Pays- Mali

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