L’Hôtel de l’Amitié de Bamako a servi de cadre, le mardi 30 avril 2019, à la célébration de la 23eme journée africaine de la prévention des risques professionnels sous le thème: «Construire les bases d’une prévention durable en milieu de travail en Afrique : un défi pour tous », et la 17ème journée mondiale de santé et sécurité au travail dont le thème est : « la sécurité et la sante et l’avenir au travail ». Ces journées ont comme objectif commun la promotion et le maintien d’un travail sûr, salubre et décent pour les travailleurs de toutes les professions. Il ressort de cette cérémonie que chaque année dans le monde, 2,78 millions de travailleurs perdent la vie du fait d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
Les travaux de ces deux journées étaient présidés par le secrétaire général du ministère de la solidarité et de l’action humanitaire, Salifou Maïga, en présence du directeur général adjoint (DGA) de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), Seydou I Diarra, du Président du Conseil d’Administration de l’INPS, Yacouba Katilé, du directeur national du travail, Fassoum Coulibaly, parrain de l’événement, des experts et de nombreuses autres personnalités. Dans ses mots de bienvenue, le directeur général adjoint (DGA) de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), Seydou I Diarra a fait savoir que la probabilité d’être victime d’un risque professionnel en Afrique demeure 3 à 5 fois supérieure qu’en Europe. Avant d’ajouter que les conditions de travail demeurent préoccupantes pour les pays africains en général et le Mali en particulier.« Parmi les principales causes de ces faits on peut citer notamment l’insuffisance de l’engagement des employeurs dans le processus de prévention des risques au niveau de leurs entreprises respectives, le déficit de ressources humaines qualifiées dans la mise en œuvre des plans de sécurité et santé au travail », a-t-il dit. Prenant la parole, le directeur national du travail, Fassoum Coulibaly s’est réjouit du choix porter sur sa personne pour parrainer la célébration des présentes journées mondiale de la sécurité et de la santé au travail et africaine de la prévention des risques professionnels. Avant d’ajouter que la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail et la journée africaine de la prévention des risques professionnels ont comme objectif commun et ultime la promotion et le maintien d’un travail sûr, salubre et décent pour les travailleurs de toutes les professions. «En célébrant cette journée nous rendons hommage aux nombreuses victimes d’accidents du travail et des maladies professionnelles. Il s’agit pour nous autres qui sont encore bien portant de porter ce message dans nos services et vos entreprises. « Mieux vaut Prévenir que Guérir ». Selon les données de l’OIT (Organisation internationale du travail) que chaque année dans le monde, 2,78 millions de travailleurs perdent la vie du fait d’accidents du travail et de maladies professionnelles (2,4 millions de ces décès étant imputables aux seules maladies professionnelles) et 374 millions sont victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles non mortels », a-t-il dit. Au coût économique, dit-il, s’ajoute un coût intangible dont ces chiffres ne rendent pas pleinement compte, celui des souffrances humaines incommensurables causées par de mauvaises conditions de sécurité et de santé au travail (SST). «Au Mali, selon les données du rapport annuel de la Direction nationale du Travail, les DRT ont enregistré en 2018, 413 accidents de travail dont 11 cas mortels. En 2017, les DRT ont enregistré 416 cas d’accidents de travail contre 330 cas en 2016. Sur les 416 cas d’accidents déclarés, on dénombre 08 cas mortels et 12 cas d’incapacités partielles permanentes », a souligné Fassoum Coulibaly. A cet effet, il dira qu’il est nécessaire que des actions soient entreprises par le Gouvernement et dans les entreprises afin de promouvoir la SST et améliorer les conditions de travail des Travailleurs. Quant au secrétaire général du ministère de la solidarité et de l’action humanitaire, Salifou Maïga, il a indiqué que la commémoration des Journées Africaines de la Prévention des Risques Professionnels et Mondiale de la Sécurité et de la Santé au Travail constitue un cadre exceptionnel d’échanges pour les experts et autres acteurs du domaine de la santé et de la sécurité au travail. Il a invité les uns et les autres à œuvrer pour réduire le nombre de décès et de blessures liés au travail.
A.S
Source: Le Républicain