Le directeur général de la police, inspecteur Général Moussa AG INFAHI, avait annoncé le début de la semaine des mesures disciplinaires contre les policiers en charge du contrôle des passagers à l’aéroport international de Sénou. C’est désormais un fait. Le mardi 12 novembre, la direction nationale de la police a publié une liste de mutation de 144 fonctionnaires de la police dont 68 de l’aéroport international de Sénou. Certains rejoignent les commissariats de Bamako, d’autres le groupement mobile de sécurité (GMS).
En effet, dans la nuit du vendredi 08 au samedi 09 novembre, les passagers du vol d’Air Mauritanie en provenance de Brazzaville ont été surpris de ne trouver aucun contrôleur dans les box pour les vérifications. Indigné, un passager a alors filmé la scène et l’a publiée sur les réseaux sociaux. S’en est suivi un tollé d’indignation. Ce fut le début d’une polémique.
«Vous voyez, à l’aéroport de Bamako, on arrive à une heure et quelques, il n’y a pas de policiers, la porte est fermée. Ah, ça, c’est un aéroport », s’indigne une voix qu’on entend sous la vidéo.
Le lendemain de la diffusion de la vidéo, la direction Générale de la police a publié un communiqué dans lequel elle annonçait des mesures disciplinaires contre les policiers fautifs de l’humiliation. On peut dire sans risque de se tromper que les mutations récentes sont une réponse à cette mise en garde.
Et pourtant, le président de la République ne rate plus d’occasion pour rappeler que le Mali est un pays en guerre. C’est pourquoi, certains observateurs disent que la mesure disciplinaire n’est pas proportionnelle à la faute des policiers. Par conséquent, ils demandent une sanction lourde que la mutation.
Sory Ibrahim TRAORE
Source: Zénith Balé