Au lendemain du renversement du régime d’IBK, les maliens réécrits une nouvelle page de son histoire. Pour cela, il faut composer avec tous les citoyens. Un fait que le politicien, Aboubacar Sidick Fomba ne voit pas d’un bon œil. Pour lui, les vieux politicards doivent se taire. “Ceux qui ont géré le Mali pendant ces 29 ans de démocratie doivent avoir la décence de se taire’’, dit-il. Pour lui, ils sont responsables de la prise du pouvoir par les militaires à cause de leur incapacité et leur incompétence. Il pense que le Mali vit les conséquences de la pratique constitutionnelle de la 3e république. C’est pourquoi il estime qu’il est impératif de sortir de cette constitution de la 3e république qui fait du président démocratiquement élu un Monarque républicain.
Au sujet, de la transition, il opte pour une refondation du Mali. Car vouloir organiser une transition en faisant l’impasse sur celle-ci serait une posture très dangereuse pour le Mali. C’est pourquoi la durée de la transition proposée par la CEDEAO, selon lui, est en déphasage totale avec la singularité et l’historique de la crise malienne.
Pour le choix du président de la transition, il affirme que “les exigences de la CEDEAO pour un civil sont contraires à la perception du peuple malien.’’ C’est ce qui, selon lui, explique en partie la réussite de la manifestation du MP4.
S’agissant du M5-RFP, il pense que ce mouvement doit tirer les enseignements pour non seulement changer la stratégie et procéder à la redynamisation, mais doit également se mettre du côté du CNSP pour atteindre son objectif de refondation du Mali, car il est le responsable moral des conséquences de la chute d’IBK.
Les contestaires d’IBK doivent également éviter de donner l’impression d’une alternance politique par une révolution populaire. Pour se faire, ils doivent affronter les prédateurs et les opportunistes politiques et baliser le terrain pour le CNSP afin d’obtenir la refondation demandée par ceux qui ont sacrifié leur vie.
“Le peuple a accompagné le M5-RFP à cause de leur souffrance et non à cause de ceux qui le dirigent donc en s’éloignant du combat pour abréger la souffrance du peuple, se dirigera droit au mur », dit-il.
Pour finir, le président de la COCIREM a invité le peuple malien à faire de cette transition une véritable refondation du Mali.
Bourama Kéïta
Source: Le combat