L’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) avance vers Bagdad. Le groupe jihadiste a déjà pris le nord de l’Irak. Tikrit, la ville de Saddam Hussein, et Mossoul, la deuxième ville du pays, bordée par les champs de pétrole, sont tombées mardi 10 et mercredi 11 juin. L’assaut de la cité a été très violent. Vendredi 6 juin, un camion-citerne rempli d’explosifs s’est écrasé à toute vitesse contre la façade d’un hôtel reconverti en caserne militaire. Plusieurs dizaines de soldats irakiens sont morts dans l’attaque, rapporte Le Monde.
La brutalité des jihadistes de l’EIIL, maniant aussi bien la kalachnikov que la voiture piégée, laisse le pouvoir irakien impuissant. Leur leader, Abou Bakr Al-Baghdadi, est désormais “le plus puissant des chefs jihadistes”, selon le Washington Post (en anglais). Jamais avant lui un chef terroriste n’avait disposé d’une telle force de frappe. Pas même Ben Laden.
Un leader jihadiste qui cultive le secret
Deux photos, au format identité. Ce sont les seuls portraits authentifiés du chef de l’EIIL dont disposent les services de sécurité américains et irakiens. En réalité, personne ne sait réellement à quoi ressemble Abou Bakr Al-Baghdadi. Quelques prêches audio qui circulent sur internet lui sont attribués, sans qu’on puisse certifier leur authenticité. Même son nom est un pseudonyme. Abou Bakr fait référence au compagnon du prophète Mahomet et premier calife de l’ère islamique. Abou, qui signifie “père” en arabe, est aussi un préfixe de guerre utilisé à travers le monde musulman. Al-Baghdadi veut simplement dire qu’il vient “de Bagdad”.
Né à Samarra, une ville située à 125 km au nord de Bagdad, en 1971, selon le service de sécurité du département d’Etat américain, l’homme se serait radicalisé avant l’invasion de l’Irak en 2003. “Cet homme était un salafiste [un adepte d’une branche fondamentaliste de l’islam] et le régime de Saddam (…) Lire la suite sur Francetv info