Faute de preuve de sa culpabilité pour appartenance « à un groupe de combat, en relation avec une entreprise terroriste », les jurés de la Cour d’assises de Bamako ont déclaré, lundi, Abdoulaye Maïga non coupable, a appris l’AMAP.
Cependant, il a été condamné à deux ans d’emprisonnement et au paiement de 2 millions de francs CFA d’amendes, pour tentative de destruction d’un ouvrage d’utilité publique.
La Cour lui a accordé les circonstances atténuantes par la même occasion.
Cette affaire jugée devant la 2ème chambre des Assises de Bamako, remonte à janvier 2018 quand les gendarmes, en opération dans la zone de Kourma (région de Ségou), ont appréhendé Abdoulaye Maïga, près de l’antenne téléphonique de la localité.
Il a été pris en possession de numéros de téléphone sur des bouts de papiers. M. Maïga n’avait sur lui aucune pièce d’identité, au moment de son arrestation. Il a été accusé, non seulement, d’appartenir à un groupe de combat en relation avec une entreprise terroriste, mais aussi, de tentative de destruction d’un ouvrage d’utilité publique.
Selon le dossier d’accusation, les personnes citées pour être son tuteur dans le village ont nié toute relation avec Abdoulaye Maïga, avant de reconnaitre qu’il était seulement fréquent dans la mosquée, pendant les heures de prières.
Maïga explique qu’il était parti prendre sa batterie à la charge au niveau de l’antenne téléphonique. Son avocat a soutenu cette thèse, en soulignant que presque tous les habitants de la localité chargent leur batterie là. Il a, aussi, relevé qu’on ne doit pas condamner quelqu’un parce qu’il a été pris avec des numéros de téléphone sur des bouts de papiers. La défense a plaidé que « la famille de M. Maïga, marié et père de cinq enfants, a besoin de lui ».
OD/MD
(AMAP)