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Abdoulaye Idrissa Maiga lors de la rencontre d’hier avec la classe politique : «Il ne m’appartient pas de décider du report des élections communales et régionales…»

C’est le 25 octobre prochain que le gouvernement entend (pour rester dans le cadre de la légalité) procéder au renouvellement du mandat des conseillers communaux, en organisant un scrutin qui sera couplé avec l’élection des conseiller régionaux et du district . Mais, on sait que l’organisation de ce scrutin à la date indiquée se trouve au centre d’une très grande agitation au sein de la classe politique majoritairement acquise pour un report. Ce qui n’est pas la logique du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, chargé de l’organisation technique du scrutin. Le département, malgré tout ce que l’on entend (actuellement) en terme de dénonciation et de rejet de la date du 25 octobre, n’en démord pas et reste (jusqu’à preuve du contraire) ferme et déterminé à aller jusqu’au bout. Ce constat est ressorti à l’issue de deux rencontres que le département a organisé dans ses locaux, hier, 15 septembre, avec les organisations de la société civile et la classe politique tout bord confondu.

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La rencontre, a d’entrée, précisé Abdoulaye Idrissa Maïga, ne vise pas à dire, ici que les élections communales et régionales seront reportées. «Il ne m’appartient pas de décider du report de ce scrutin pour lequel du reste toutes les conditions techniques existent», a-t-il martelé. Pour le ministre Maïga, en organisant un tel cadre d’échanges, ce qui est recherché c’est surtout de donner la parole à la classe politique, notamment aux présidents des partis politiques afin qu’en toute liberté, ils fassent des propositions concrètes en ce qui concerne le scrutin. Des propositions, que le département entend ajouter dans les conclusions d’une question orale qu’il se prépare à soumettre au conseil des ministres sur la tenue de scrutin.

Un scrutin pour lequel le département entend maintenir la date initialement fixée. Selon lui, dans la salle, tous ceux qui ont pris la parole (partis politiques de la mouvance présidentielle, de l’opposition et du centre) ont tous mis en exergue le phénomène d’insécurité.

«Faut-il attendre qu’il y ait la sécurité dans notre pays, partout et au même moment pour organiser ces élections ?» a interrogé le chef du département. Qui a attiré l’attention des participants sur le risque d’aller de report en report concernant ces élections dont la date a été déjà repoussée à deux reprises. En répondant à certains intervenants qui ne comprennent pas ce que l’Etat recherche en voulant organiser, coûte que coûte, ces élections dans ce contexte peu favorable, le ministre a insisté sur deux faits : il faut éviter de tomber dans le piège de l’inaction et, il faut surtout que l’Etat s’affirme. Selon lui, il s’agit aujourd’hui pour les pouvoirs publics de prendre toutes leurs responsabilités pour renouveler les mandats des conseillers communaux dans l’illégalité depuis deux ans. «Le mandat des maires est arrivé à expiration, il y a 7 ans, là où la loi indique 5 ans», a-t-il fait savoir.

Pour rassurer sur les conditions mises en place pour la bonne organisation du scrutin, le ministre a donné la parole aux experts du département et à certaines structures partenaires devenues incontournables dans la gestion des questions électorales au Mali.

Pour le général Siaka Sangaré, Délégué Général aux élections,  la DGE, conformément à ses missions, a pris en charge les insuffisances constatées dans le fichier électoral lors des élections présidentielles et législatives écoulées. «A la date d’aujourd’hui, nous disposons d’un ficher électoral ; tout le travail technique est pratiquement terminé», a déclaré le général Sangaré. Ce fichier électoral, selon l’expert, totalise 7 140 857 électeurs logés dans 21 471 bureaux de vote également logés dans 12 853 centres.

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Mahamadou Diamoutani a confirmé que les conditions techniques existent pour la tenue du scrutin.

La CENI, selon son président, a effectivement supervisé le dépôt des listes de candidatures comme la loi lui en donne mandat. Selon Mamadou Diamoutani, à quelques cas près, la CENI a les mêmes chiffres que ceux fournis par lé département. Pour les régionales, le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, a produit un document qui fait la situation (à la date d’aujourd’hui) des candidatures enregistrées à l’occasion de l’élection des conseillers régionaux et du district de Bamako. Au terme de ce document, il ressort que la circonscription électorale de Kayes a enregistré 2 listes de partis politiques, autant de groupements des partis politiques et pas une seule liste indépendante. Koulikoro (5 listes de partis politiques, 3 listes de groupements de partis politiques, 0 listes indépendantes), Sikasso (4 listes de partis politiques, 3 de groupements de partis, et aucune candidature indépendante). A Ségou 4 listes de partis politiques ont été enregistrées, 3 listes de groupements de partis politiques et aucune liste indépendante.

Aucune liste de partis politiques n’a été enregistrée à Mopti. Pour la Venise malienne il a surtout été enregistré 3 listes de groupements de partis politiques. Aucune liste ‘de partis politiques, de groupements de partis ou de candidature indépendante) n’a été fournie du coté de Tombouctou.  Gao enregistre  3 listes de partis candidature émanant de politiques, plus une liste de groupements de partis. Seules 2 listes indépendantes ont été enregistrées concernant Kidal. Quant au district de Bamako, la situation des candidatures fait état de 8 listes de candidatures, une liste de groupements de partis politiques et pas une seule candidature indépendante. .

 

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