Le manque de confiance va finir par engloutir le pays, après avoir avalé la fraternité, dépecé l’amitié et avalé sec la famille d’un coup. La démocratie, nous a transformés en peuple de grincheux et de contestataires. Certains ne se sentent Maliens que par les accointances qu’ils pourraient avoir avec les pouvoirs.
J’ai passé les deux dernières décades de ma vie, avec «la perfection qui sait tout et qui est chouchou d’Allah». Je vous assure que ça m’a rendue philosophe et spirituellement forte. La mentalité du complexé, qui sait tout, l’empêche de comprendre les choses simples. Se considérer comme «chouchou de Allah», c’est agir de sorte à ne jamais s’améliorer soi-même, et à ne voir que les défauts et manquements de l’autre. Essayons d’être responsables envers le Mali. Je ne saisis, dans les histoires de langues, à l’ordre du jour (révision constitutionnelle), que notre intelligence et notre capacité d’adaptation. Quel autre peuple peut se targuer de pareilles aptitudes et compétences culturelles et linguistiques ?
J’ai décidé de faire confiance au pouvoir en place. Comme ceux qui font confiance aux cuisinières pour la préparation du repas… Allez, tournez cette réflexion dans vos têtes, réappropriez-vous votre imaginaire, posez des questions au lieu de ricaner en spécialistes… Et penchez-vous sur votre rôle et votre contribution dans la construction du Mali. Et si marasme il y a, penchons nous sur ses origines. Qu’il est fatigant d’être dans un monde de stéréotypes niais. Allez Maliens, sourions. Nous maîtrisons plusieurs langues et nous pouvons passer d’une à l’autre.
Ah ! Mon ancêtre dit que si quelqu’un se sent colonisé, c’est son problème. Nous autres, la liberté c’est notre mindset, notre état d’esprit, notre mentalité !
KKS
Source: Le Matin