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A Paris, 400 jeunes migrants occupent une école désaffectée du 16e arrondissement

Originaires d’Afrique de l’Ouest pour la plupart et arrivés récemment en France, ils n’ont pas été reconnus mineurs par l’aide sociale à l’enfance.

Amadou Diallo est arrivé à Paris il y a près de deux mois. Il a quitté son pays, la Guinée, après avoir longtemps « rêvé de venir en France ». Il n’a presque pas été à l’école et voudrait être « footballeur ». Mais il se contenterait aussi bien d’un boulot de « chauffeur routier » ou de « plombier ». On le rencontre – à quelques centaines de mètres du Parc des Princes, où son équipe favorite, le PSG, s’entraîne – dans la cour d’une école élémentaire du 16e arrondissement, rue Erlanger, abandonnée depuis plusieurs années. C’est ici que, depuis le 4 avril, des centaines de jeunes migrants s’abritent tous les soirs pour passer la nuit, faisant du lieu l’un des plus gros squats du moment.

Principalement originaires d’Afrique de l’Ouest, et notamment de Côte d’Ivoire, de Guinée ou encore du Mali, les jeunes hommes qui occupent l’établissement ont tous essayé d’être reconnus mineurs isolés et ont tous été considérés comme majeurs par l’aide sociale à l’enfance, du département de Paris le plus souvent, ou de celui du Val-de-Marne ou encore de la Seine-Saint-Denis. La plupart ont introduit des recours devant le juge des enfants.

La journée, Amadou Diallo, qui déclare avoir près de 16 ans, tue le temps. « Je marche, je vais dans le métro, parfois je vais charger mon téléphone ou me connecter à une borne Wi-Fi », dit-il. Vers la fin de la journée, lui et quelque 400 jeunes au total se rabattent vers la rue Erlanger, où un repas leur est distribué à 20 heures, fourni par la Ville de Paris. Les bénévoles de l’association Utopia 56, qui a investi les lieux avec eux, s’agitent pour répondre aux besoins, notamment celui d’une couverture pour les nouveaux venus – autour d’une dizaine chaque jour. Dans la cour de l’école abandonnée, une quarantaine de tentes ont été installées et recouvertes de bâches, faute de place dans les bâtiments en dur, qui ne disposent par ailleurs ni de l’eau courante ni de l’électricité. La Ville de Paris a toutefois installé à l’extérieur un point d’eau, trois urinoirs et quatre toilettes.

« On pensait qu’ici, c’était le paradis »

« Des jeunes comme ça, il y en a des milliers en France, jauge Yann

Source : lemonde

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