Depuis quelques jours, l’AEEM et l’Administration de ladite faculté se déchirent pour
une reconnaissance des résultats des examens de la première programmation en
licence ; à cet effet, les étudiants ayant validé les matières sont inquiets pour la suite ;
malgré les pourparlers.
Voici l’image que dégagent les futurs cadres du pays, censés régler les problèmes du
Mali. Depuis des décennies, les universités maliennes sont plongées dans une
obscurité en termes de connaissance. Si les étudiants ne sont pas en grève, c’est les
profs, chaque année c’est pareil. Et désormais, le système LMD est devenu l’élément
déclencheur de tout le problème, puisqu’il n’est pas adapté au marché de l’emploi, un
problème d’adaptations que le gouvernement ne veut pas ou ne peut pas régler. Les
étudiants ont introduit une requête en contentieux au Tribunal administratif, qui
n’est pas tranché à ce jour. Voici en quelque sorte l’image de l’école et de
l’Université au Mali
Un héritage bousillé
C’est un héritage qui devrait faire notre fierté, mais avec la politisation de l’École au
profit d’une élite minoritaire, voici ce qui reste de cet héritage. Le plus grave encore,
c’est que désormais notre système éducatif n’est plus une référence dans le monde,
alors qu’auparavant c’en était aux yeux du monde.
Des universités devenues des lieux de règlement de compte
C’est devenu une coutume dans nos universités, chaque année, il y a des règlements
de compte, et cette année encore, un étudiant a été liquidé à la faculté de
Géographie.
De quoi vont hériter nos enfants ?
Déjà que tout ait bousillé. Si nos parents avaient fait comme nous, il n’y aurait pas eu
d’école ni d’université pour nous. Tout n’est pas encore perdu, nous pouvons changer
tout cela, mais il faut accepter le prix du changement, tant du côté des gouvernants
que des gouvernés. Sinon, nos enfants seront les esclaves intellectuels des autres
enfants du monde.
Lansine Coulibaly
Source: lecombat