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A l’issue d’une rencontre sur la situation sociopolitique et religieuse: Le Haut Conseil Islamique appelle à « une solidarité fraternelle et agissante » entre courants religieux et communautés du pays

Au cours d’un atelier  récemment initié par le Haut conseil islamique sur la situation sociopolitique et sécuritaire ainsi que  le rôle joué par la faitière dans la stabilisation du pays, il a beaucoup été question  de la solidarité fraternelle et l’union sacrée entre les tendances religieuses afin de faire face aux défis. Auxquels le pays est confronté, notamment la paix et la cohésion sociale et la bonne conduite de la transition.

 

Le ton a été  donné par le président du Haut Conseil Islamique qui a insisté sur l’entente, le respect mutuel et l’assistance entre religieux en dépit de leurs différences confessionnelles.  » Soyons unis entre frères, mettons-nous ensemble et œuvrons pour  la consolidation de l’unité nationale » a déclaré Chérif Ousmane Madani Haidara. Précisant que cette cohésion est indispensable surtout à un moment où le pays fait face à une crise multidimensionnelle.

Même son de cloche pour le ministre des Affaires religieuses, du culte et des coutumes, Dr Mahamadou Koné qui a salué  » la cohabitation pacifique  » qui caractérise le Haut Conseil Islamique. Avant d’exhorter les leaders religieux, imams et autres érudits à rester très ouverts les uns envers les autres et à faire preuve de discernement dans l’appréciation des problèmes qui leur sont soumis. « Je suis comblé de constater que toutes les tendances religieuses sont représentées au sein du HCIM  » a-t-il fait savoir.

Insécurité généralisée

Abordant la situation du pays, le Haut Conseil Islamique a relevé qu’elle est marquée par  » une situation d’insécurité généralisée « , le ralentissement des activités économiques et la dégradation du tissu social. Et de déplorer que  » l’Etat peine à contrôler en partie ou en totalité, des zones entières du territoire faisant place à des groupes terroristes qui se livrent à toutes sortes  d’actes répréhensibles. Les services sociaux de base ne sont plus fournis aux populations de plusieurs zones au nord et au centre, livrées à elles-mêmes et le risque de voir cette triste situation s’étendre au reste du pays « .

La faitière des associations et organisations musulmanes n’a pas non plus passé sous silence les  changements politiques intervenus lors du coup d’Etat du 18 août 2020 ayant mis fin au règne d’Ibrahim Boubacar Kéita et celui du 25 mai 2021 qui a conduit à la chute de Bah N’Daw. Aussi précise-t-elle qu’au cours de ces évènements,   elle a mené des activités  visant à «l’instauration,  au renforcement  de la paix et de la cohésion sociale avant et pendant la Transition».

«Injustice à réparer»

Ajoutons que les préoccupations majeures de la communauté musulmane, qui faisaient l’objet de l’atelier du HCIM, ont été abordées. Notamment une carte de priorité pour les chefs religieux et imams, le mariage religieux (qui est loin d’être effectif sur l’étendue du territoire national), l’intégration des écoles coraniques dans le système éducatif national, l’intégration des imams à la fonction publique, entre autres.

Le président de la Commission d’organisation de cet atelier, Mohamed Maki Bah a estimé que sur les sujets susnommés  » une injustice a été commise par les autorités et mérite d’être corrigée ».

A noter que les recommandations issues de cet atelier seront soumises aux autorités de la Transition.

Abdoulaye DIARRA

Source: l’Indépendant

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