Le Niger est en deuil, pour trois jours, à l’image de ce drapeau national que l’on retrouve sur la page d’accueil du site du quotidien nigérien Le Sahel, avec en-dessous le communiqué du gouvernement, qui résume les faits :
« Un avion non identifié a largué une bombe sur le village d’Abadam-Niger, situé à 13 km au sud-ouest de la ville de Bosso pendant que les populations dudit village étaient rassemblées près d’une mosquée, en raison d’un décès », peut-on lire.
« A qui appartient l’avion qui a bombardé la localité d’Abadam ? », se demande en Une La nouvelle tribune. Selon le quotidien béninois, « les analystes excluent pour l’heure que cet avion de chasse aurait pu être sous l’autorité des hommes d’Aboubakar Shekau, c’est à dire de Boko Haram. »
Guinée Conakry Info appelle ça, en Une, les « bombardements fantômes ». Le site d’information en ligne énumère les hypothèses possibles et semble pencher vers la thèse de la bavure nigériane. « Beaucoup pensent que les forces de Goodluck Jonathan auraient peut-être pris ces habitants, en réunion pour un deuil d’un chef local, pour des hommes d’Abubakar Shekau en conciliabule terroriste, juste avant de fondre sur d’autres pauvres citoyens de l’autre côté du fleuve », lit-on dans Guinée Conakry Info, qui ajoute : « Il interpelle les forces en présence à mieux coordonner leurs efforts de guerre et leurs stratégies, pour éviter que de telles ” erreurs ” se multiplient à l’avenir. »
Etats-Unis : comment lutter efficacement contre le terrorisme ?
Pendant ce temps à Washington, les représentants de 60 pays participent au sommet consacré à la lutte contre le terrorisme. « L’oncle Sam sonne le rassemblement », s’amuse en Une L’Observateur Paalga.
« L’extrémisme violent dans le monde, un thème d’une actualité autrement plus sanglante depuis le début 2015 où, du Nigeria à Copenhague en passant par Bosso et Paris, les actes terroristes ont endeuillé et continuent d’endeuiller des familles », estime L’Observateur Paalga.
Pour le quotidien burkinabè, « Barack Obama a sonné la mobilisation générale pour faire face à ce fléau aux dimensions planétaires en orientant les discussions sur les aspects militaires de la lutte, mais avec comme principal thème, la prévention de la radicalisation pour éviter de renforcer les groupes terroristes. »
Libye : pas d’intervention militaire au sol
A New-York, on planchait hier soir sur une possible intervention militaire étrangère en Libye. Apparemment, plusieurs pays occidentaux semblent avoir dissuadé l’Egypte d’une intervention militaire au sol en plaidant plutôt pour une solution politique. Reste qu’à en croire les informations du quotidien algérien Maghreb émargent, au moment où son émissaire était aux États-Unis pour tenter de convaincre du bien-fondé d’une telle intervention, le président al-Sissi, en chef des armées, inspectait hier des zones militaires à la frontière avec la Libye, au surlendemain de bombardements effectués par son armée contre des objectifs du groupe Etat islamique en Libye. Le président égyptien accompagné de son ministre de la Défense a visité une base aérienne près de la frontière libyenne, afin de superviser les mesures destinées à assurer la frontière occidentale de l’Egypte.
Le Mali ne veut pas entendre parler de l’Azawad
A Alger, les tractations pour une paix durable au nord du Mali se poursuivent. Le quotidienLe Républicain publie un article qui en dit long sur les difficultés rencontrées dans ce sens. Apparemment, les différentes parties réunies autour de la table – représentants du gouvernement malien et des principaux mouvements – n’arrivent pas à s’entendre sur un terme. « Utilisé par la minorité sécessionniste du nord pour désigner leur Etat chimérique, le terme ” Azawad ” est mal vu par tous les Maliens qui aspirent à l’unité et à l’intégrité du territoire national », constate Le Républicain. Mais selon ses informations, les mouvements de l’Azawad ne veulent pas renoncer à ce terme pour désigner le nord du Mali. Cette bataille sémantique est suffisante pour faire capoter le processus de paix, à en croire Le Républicain.
Côte d’Ivoire : Michel Gbagbo plaide non coupable
En Côte d’ivoire, dans le procès dit de la crise postélectorale, Michel Gbagbo nie avoir joué un rôle politique. Sept témoins se sont succédés à la barre hier pour incriminer cet enseignant qui est plutôt resté dans l’ombre durant la crise, estime Abidjan.net. A 45 ans, le fils de l’ancien président déchu est notamment accusé d’avoir appuyé des jeunes qui dressaient des barrages pendant la crise post-électorale. Réponse de l’accusé : « Je ne reconnais pas les faits. Je n’ai jamais entretenu de milices. » « Si je dois être éventuellement condamné, que ce soit à cause des faits pour lesquels on me poursuit et non parce que je suis le fils de Laurent Gbagbo. » Un procès « politique », donc, selon Michel Gbagbo.
Source: RFI