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A la rencontre de la tradition : Les normes et les valeurs culturelles liées aux terres agricoles chez les dogons : Cas de la commune rurale de Wadouba/ c /Bandiagara. (2ème partie)

La protection rituelle des terres 

La protection des terres  est assurée par les propriétaires terriens. Ici,  nous parlerons des  valeurs culturelles liées aux terres agricoles.

L’attribution des terres 

Chaque patriarche est habilité à céder une portion de sa terre familiale à un demandeur. Il faut signaler que dans la commune de Wadouba, on nous a pas fait cas de vente de terre.

Mode d’accès aux terres agricoles 

D’après nos interlocuteurs, la terre s’obtient chez eux soit par héritage soit par prêt, soit par hypothèque ou encore par don. Elle n’est donc pas commercialisable.

Accès par héritage 

Dans la commune de Wadouba, comme partout sur le plateau dogon, les propriétaires terriens sont les descendants des fondateurs de village. Ils ont acquis le droit d’appropriation par héritage ou droits lignagers. Selon les  informations, les Ouologuem, lesBamia, les Kanambaye, les Kassogué, les Walebane, les Karembé, les Séiba, les Tapily,les Pamatek, les Guindo, les Siguipily, les Goudièkilé, lesTembiné,les Tebsougué, les Goimba et les Nantoumé constituent les premiers groupes autochtones. Ils sont les propriétaires terriens dans leurs villages respectifs.

Ils détiennent le droit d’exploitation sur le domaine lignager et le pouvoir d’offrir un droit d’usage temporaire à un demandeur.

 

Accès par prêt 

C’est le commodat qui prévaut dans la commune rurale de wadouba c’est-à-dire le prêt à usage. La loi Française définit le commodat comme un contrat par lequel une des parties livre une chose à une autre, pour s’en servir, à charge par le preneur de la rendre après s’en être servi (article 1875 du Code civil français).

Dans la commune rurale de Wadouba, d’après les enquêtés, le  prêt de terre, consiste à donner sa parcelle à un demandeur sans que ça soit la propriété définitive de celui-ci. Le prêteur détient toujours le droit de propriété.

La pratique de prêt de terres est très répandue dans la commune de Wadouba.

L’emprunteur exploite la terre sans aucune redevance au propriétaire terrien.

Il détient le droit d’usage sur la parcelle octroyée sans toucher aux arbres qui s’y trouvent. Il lui est strictement interdit d’y planter des arbres. De façon générale, la durée du prêt est indéterminée. Le donateur du droit d’usage qui exploite les arbres fruitiers et non fruitiers et exerce le droit de reprise de champ en cas de besoin, d’abandon prolongé du champ par l’emprunteur ou en cas de conflit entre les deux.

Ailleurs, en France c’est presque la même pratique, le commodat est utilisé dans le domaine de l’agriculture. A ce sujet le site www.jureka.fr nous renseigne : « le commodat est en général utilisé en matière agricole et permet à une personne une utilisation temporaire d’une parcelle de terrain. L’objet du commodat est donc de permettre à un propriétaire, le plus souvent d’un bien foncier, de mettre son bien à la disposition d’un exploitant lequel pourra l’utiliser librement, à charge pour lui de le lui restituer en bon état. Le commodat implique donc un rapport à deux personnes : le propriétaire du bien foncier d’une part, et celui qui – en quelque sorte – emprunte le bien en question au propriétaire ».

Dans le cas de la commune rurale de Wadouba, il y a le « yapoyapo » qui veut dire le remerciement  c’est à dire à chaque fin des récoltes, l’usufruitier doit obligatoirement aller remercier le propriétaire terrien. C’est ce que nous appelons allégeance due au propriétaire foncier que nous développerons  dans les chapitres qui suivront : lesvaleurs culturelles liées aux terres agricoles.

Accès par hypothèque

Hier comme aujourd’hui, les propriétaires terriens de cette commune ont toujours hypothéqué leurs terres. L’hypothèque de terre consiste à octroyer un champ  à un paysan aisé contre soit une somme d’argent soit un animal soit de la céréale remboursable à tout moment  par celui qui a hypothéqué pour récupérer ledit champ. Les Dogons appellent cette pratique « Powu ».

Le bénéficiaire d’un champ hypothéqué ne détient que le droit d’usage. Cependant,  il lui est autorisé de cueillir les fruits des arbres qui s’y trouvent.

 Accès par don

Le don de terre est très rare actuellement dans la commune de wadouba.

Par le passé, les propriétaires terriens ont octroyé définitivement  des champs de culture ou des terres de sépulture  aux nouveaux arrivants pour qu’ils restent à côté d’eux.

D’après nos informateurs le groupe des nouveaux arrivants est constitué de Saman (Kansaye, Kamia, Fofana,),Yelimi( Guiré, Kaîta) originaires de Djenné et les Dogon (Tembiné d’Orosongo) originaires d’Ondogou voisin.

Parlant des normes liées aux terres à Wadouba, Gilles HolderDans  « CITEE-ETAT » EN AFRIQUENOIRE écrit : « Les Saman expliquent aux Dogon que, contrairement à eux, ils ne peuvent déposer leurs morts dans des grottes, car ils doivent procéder à une inhumation conforme au rite musulman. Ils proposent alors à leurs alliés de leur acheter une terre sépulcrale contre des cauris, de sorte qu’elle soit leur propriété à jamais. Arguant de leur relation utérine et de l’inaliénabilité de la terre, les Dogonrefusent et proposent un nouveau « don ».

A suivre dans la prochaine parution : La perception de la terre par les paysans.

Hamadoun Ouloguem, chercheur à l’académie de malienne de langues (AMALAN)

Les rumeurs ont dit quoi encore !

 Quand les rumeurs font et défont l’actualité, ne pose pas trop de questions…

  1. Tu as entendu la nouvelle ? Il parait que Ami Kane à détourné plusieurs hectares pour donner à sa fille !
  2. Les gars, il parait que le journaliste disparu il y a bientôt 2 ans se trouve au Sénégal plus précisément au port de Dakar entrain de faire le Docker. Alors que les gens sont entrain de se tuer ici.
  3. Il parait que c’est le marabout du vieux là qui a demandé une fille vierge et lui c’est enfant de 3 ans qu’il a trouvé. Vraiment où va le monde ?
  4. Ceux qui pensent que IBK ne se représentera pas là se trompe mal, mal. Il me semble qu’il a dit à Tréta qu’il sera candidat pian !
  5. Djo, est-ce que tu as appris ce que j’ai appris ? On dit partout que pendant les patrouilles de nuit les policiers aussi violent les filles qui sont sans papiers. Mais c’est grave dèh si ça là est vrai !

Qui a dit ? Vraiment épargnez-moi cet exercice. Ce sont les « ont dit ». Ce qui est sûr là, n’y a pas fumée sans feu !

Mado Douyon

SOLONI

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