Dans son adresse à la nation hier mercredi 30 septembre 2015, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita – après avoir rendu grâce à Allah, le très Miséricordieux, qui, dans son infinie bonté, a éprouvé la Umma islamique et la communauté musulmane du Mali en particulier lors du pèlerinage 2015 à Mina- s’est dit disposé à participer à une prière collective à la mémoire des morts maliens.
« Face à la mort tragique de nos concitoyens et de nos coreligionnaires, il sied de se recueillir, de prier et d’implorer le Pardon du Seigneur qui, comme je le répétais, Seul sait pourquoi il Lui a plu de nous éprouver. Nous serons tout à fait disponibles pour participer, nous-mêmes, à une grande prière collective dont les modalités seront précisées après concertation avec les Hauts responsables musulmans », a expliqué le chef de l’Etat très ému.
Le président de la République a ajouté qu’une fois le deuil terminé, « nous nous intéresserons aux modalités d’accomplissement du Hadj dans la perspective, non pas de contrarier le dessein d’Allah, mais d’entourer nos pèlerins de précautions supplémentaires à même d’anticiper ou d’éviter des drames tels que nous venons de le connaître ».
Le président de la République n’a pas tort en émettant cette idée. Nous pensons même que le sujet (la sécurité des pèlerins) devrait faire l’objet d’un brainstorming stratégique international pour aider l’Arabie Saoudite à faire face au défi. Parce que ces tragédies que nous connaissons au Hadj depuis un certain temps, ne concernent pas un seul pays.
Elles concernent l’humanité toute entière d’autant plus que les pèlerins viennent de tous les coins du monde.
Cinquième pilier de l’islam, les musulmans, tant que les moyens financiers existent, sont obligés d’aller accomplir le Hadj à la Mecque. C’est au nom de cette obligation que la communauté internationale doit se mobiliser pour aider le pays d’accueil à mieux organiser l’évènement. On ne se substituera pas aux Saoudiens, dont le Hadj constitue la deuxième source de revenus pour le pays, mais chaque pays par souci pour la vie de ses ressortissants doit participer à la sécurisation de l’évènement.
Il faut préciser que dans ce drame meurtrier le Mali peut, qu’à Dieu ne plaise, battre le record des victimes. Puisqu’à ce jour, nous sommes à une soixantaine de morts et plus d’une centaine de porté disparus.
« Par la Grâce de Dieu, à partir d’informations qui nous ont été communiquées ce jour par nos représentants, nous avons l’immense douleur d’annoncer à la nation que soixante (60) de nos compatriotes ont été rappelés à Dieu. Ce chiffre concerne les victimes effectivement et formellement identifiées », a dit le président IBK.
- Diakité
Source: Autre presse
