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A 21 mois de la fin de la transition : Voici les changements à apporter à la gouvernance

Pour que les 21 mois restant de la transition soient couronnés de succès, le Président Assimi Goita, a l’obligation de se donner une nouvelle ligne directrice. Ce schéma doit passer par un certain nombre de changements notoires dont la mise à l’écart du PM actuel.

 

Les chefs d’Etat de la Cédéao et les autorités maliennes sont en passe de s’accorder sur le délai de la suite de la transition. Les recommandations issues du dernier Sommet tenu à Accra, au Ghana le 3 juin 2022, le prouvent à suffisance. Selon les entourages du ministre des Affaires Etrangères, il ne reste que certains réglages avant le 3 juillet, (date du prochain Sommet), pour que le Mali soit situé sur son sort.

Pour tirer le meilleur parti des 21 mois de transition, le Président Assimi doit sortir de sa réserve et convoquer les forces politiques, la société civile pour des réformes majeures. Ces réformes concernent celles liées aux électorales afin de clôturer cette période par des élections transparentes.  Cela impose au Président Goita de rassembler les acteurs politiques, la société civile et de lancer des consultations nationales afin d’identifier et dépasser les facteurs de blocages. Il faut dire que ces réformes sont aujourd’hui nécessaires étant donné  que  le pays est bloqué à cause du comportement de Choguel à vouloir faire cavalier seul dans les réformes politiques te institutionnelles. Malgré une feuille de route présentée par le PM, aucune action d’envergure n’a été réalisée durant les 12 mois de sa gestion.

Crisisgroup, dans une publication récente intitulée : « Transition au Mali, préserver l’aspiration au changement » donne des pistes de solutions. « Pour une bonne transition, les nouvelles autorités maliennes, devraient : « œuvrer à clôturer la transition par des élections transparentes et équitables, permettant surtout aux citoyens d’élire ceux qui proposent de réelles solutions de sortie de crise ».

Il ajoute « Les acteurs maliens et les partenaires internationaux devraient inscrire leurs actions sur le long terme pour remettre la démocratie malienne sur de bons rails et assainir la gouvernance ».

Crisisgroup poursuit que les forces politiques et sociales maliennes et les partenaires internationaux devraient « Poursuivre les efforts entrepris par le précédent président de la transition visant à rassembler davantage les acteurs politiques et de la société civile autour des priorités de la transition. Le choix des réformes à opérer nécessite un large consensus des acteurs maliens pour éviter les blocages préjudiciables à la bonne marche de la transition ; réduction du train de vie de l’Etat et une meilleure gestion des deniers publics, notamment dans les secteurs de la défense et de la sécurité, qui ont été émaillés de scandales financiers ces dernières années  ; créer les conditions de l’adoption consensuelle d’une nouvelle loi électorale et d’une nouvelle charte des partis deux objectifs encore réalisables de la feuille de route afin d’assainir le jeu électoral, notamment en réduisant le contrôle de l’administration territoriale sur l’organisation des élections et en remédiant à la multiplication de partis politiques sans programme réel ».

Il s’agit également, selon « crisisgroup » d’encourager les autorités de transition, dans le cadre des réformes plus ambitieuses contenues dans la feuille de route notamment la révision constitutionnelle à mettre en place un processus national de consultations soucieux d’identifier les facteurs de blocages.

Par ailleurs, « les partenaires internationaux devraient inscrire leurs actions dans le plus long terme et tenter dès aujourd’hui de mieux identifier et soutenir les forces porteuses du changement. Les partenaires internationaux devraient moins imposer un modèle extérieur d’Etat vertueux que faire plus de place aux initiatives locales visant, à l’intérieur de l’administration, à produire des services plus efficaces et adaptés », conseille crisisgroup dans une récente publication.

Toutes ces reformes ne peuvent être réalisées tant que l’actuel Premier ministre, Choguel Maiga, continuera avec sa politique de diviser les Maliens et de les catégoriser en bon et mauvais Maliens.

Pour mieux rassembler les Maliens et prendre une ligne droite afin d’aboutir à l’organisation et la tenue des élections paisibles et crédibles, la mise à l’écart de Choguel est un impératif.

Le maintien de Choguel est synonyme d’une autre crise post électorale.

Mamadou Sidibé

Source : Arc en Ciel

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