Le consortium SNV-ICCO-Oxfam a organisé, mercredi dernier au Mémorial Modibo Keïta, la 5è réunion du Comité consultatif national (CCN) du Programme gouvernance locale redevable (PGLR). La rencontre visait, entre autres, à partager les résultats 2020 et les documents de capitalisation du programme, initier une relation de partenariat avec les projets ayant une approche similaire au PGLR. Mais aussi recevoir les recommandations des participants et en particulier des jeunes leaders pour la prochaine phase du PGLR+.
Le Programme est financé par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Mali à plus de 11 milliards Fcfa pour une durée de six ans. Il est mis en œuvre par le consortium SNV-ICCO-Oxfam, et nouvellement Voice for Thought, avec l’expertise et les expériences de 14 partenaires locaux. Le PGRL intervient dans 180 communes reparties entre les Régions de Gao/Ménaka, Mopti, Ségou et Tombouctou). La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Cheick Abdel Kader Koné, en présence du directeur de SNV représentant le Consortium, Harm Duiker, des responsables des différents projets du Programme et beaucoup d’autres invités.
Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation s’est réjoui du choix de placer cette 5è réunion du PGRL sous le signe de la jeunesse, qui constitue le fer de lance du développement de tout pays. Cheick Abdel Kader Koné a remercié le Consortium d’avoir pris à bras le corps les problèmes de « Cette jeunesse désabusée, sans repères moraux » et d’être une boussole pour pouvoir l’amener à bon port.
Dans son intervention, le directeur de SNV-Mali a rappelé que le PGRL s’inscrit dans un contexte actuel de crise politique, sécuritaire, humanitaire et sociale qui occupe le devant de l’actualité du Mali depuis 2012. Selon Harm Duiker, le PGRL accompagne plus de 5.000 jeunes leaders dont 50% de femmes, représentants plus de 3.000 associations de base de la jeunesse, pour la réalisation des plans d’actions communaux des jeunes leaders et la prise des résultats recherchés dans 180 communes. Il ajoutera que l’objectif global du Programme est la contribution au développement des services sociaux de base par l’amélioration de la gestion des affaires publiques locales.
Harm Duiker a souhaité que cette réunion soit l’occasion d’échanger sur les effets et impacts réalisés, les défis rencontrés et les ajustements à faire pour l’efficacité du Programme et de son éventuel élargissement dans l’ensemble des communes du pays. Après avoir souligné que le PGLR arrive à son premier terme en mars 2021, il s’est montré rassurant sur les perspectives. « Nous sommes confiants de la poursuite du PGLR lors d’une deuxième phase afin de prolonger l’impulsion d’une jeunesse qui a opté pour le renforcement des institutions et des services publics, et de la non-violence», a-t-il annoncé. La cérémonie a été marquée par la présentation des résultats 2020 du projet PGLR, les témoignages de certains jeunes leaders et des maires, la présentation d’un sketch sur la bonne gouvernance.
Aboubacar TRAORÉ