Le président de la république s’est adressé à la nation à l’occasion du 54ème anniversaire de l’armée malienne. Dans son discours, Ibrahima Boubacar Keïta a réitéré la volonté du gouvernement d’équiper les forces armées maliennes afin qu’elles puissent faire face au terrorisme. Pour Ibrahim Boubacar Keïta, l’armée malienne saura surmonter ses handicaps pour être une armée nationale qui porte les germes de la réconciliation par le seul fait de sa représentativité nationale.
Parlant du processus en cours, IBK a réitéré son appel au dialogue en invitant les groupes armés à se mettre à la table de négociation. Ce dialogue poursuivra le locataire de Koulouba ne va pas mettre en cause la forme républicaine du Mali, ni son indivisibilité, et encore moins sa laïcité. » Je mesure l’amertume et les attentes des Forces Armées et de Sécurité par rapport au processus d’intégration à venir, suite au retour en leur sein de certains acteurs jadis identifiés comme leurs adversaires sur le terrain « , a fait savoir le chef de l’Etat. Et IBK de dire que » notre Armée porte en elle les germes de la réconciliation par le seul fait de sa représentativité nationale. Nous ferons en sorte que cette représentativité soit davantage confortée, mais dans la fermeté et dans la rigueur « .
Si la négociation échoue, le chef de l’Etat n’a pas épargné le recours à la force pour libérer le territoire et restaurer l’autorité de l’Etat. » La guerre, nous la ferons si nous y sommes forcés et contraints. Mais la guerre n’est nullement un choix, en tout cas nullement notre choix « , a insisté le chef suprême des armés. Cependant, IBK a dénoncé les attaques contre les soldats maliens et ceux de la MINUSMA. Pour le chef de l’Etat ces attaques ne le divertiront pas et ne constitueront pas un frein au processus de dialogue inter-malien. Pour ce 54 ème anniversaire de l’armée, le chef de l’Etat a réitéré son combat pour un Mali uni. « Il est temps que nous arrêtions d’insulter l’avenir, de nous faire du mal les uns aux autres, de faire mal à ceux que nous aimons, surtout les personnes âgées et les enfants, pour des projets chimériques. Car tant qu’il y aura un Malien sur la terre du Mali, sur cette Terre des Hommes, personne n’acceptera la division de ce pays « .
Abdoulaye Diarra et Moussa SIDIBE
Source: L’Indépendant