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33ème Session du Comité d’Orientation des Chefs d’Etat et de Gouvernement (HSGOC) du NEPAD : Allocution d’Ouverture de SEM Macky SALL

Monsieur le Président en exercice de l’Union Africaine,
Mes chers Collègues,
Mesdames, Messieurs les Ministres, Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,
Monsieur le Président de la Banque Africaine de Développement,
Monsieur le Secrétaire d’État Espagnol aux Affaires étrangères, Représentant du Président du Gouvernement Espagnol,
Monsieur le Secrétaire Exécutif de l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD,
Monsieur le Secrétaire Exécutif de la Commission des Nations Unies pour l’Afrique,
Mesdames, Messieurs,

president senegalais macky sall

En votre nom et au mien propre, je remercie sincèrement notre frère, le Président Jacob ZUMA, pour la traditionnelle hospitalité qui nous a été réservée en terre sud-africaine.
Merci à vous tous de votre présence, qui témoigne, une fois de plus, de l’intérêt que vous accordez aux travaux de notre Comité.

J’adresse toutes mes félicitations à notre frère Muhammadu Buhari, Président nouvellement élu de la République Fédérale du Nigeria, et lui souhaite la bienvenue au sein de notre Comité.
Mister President, we all look forward to working with you to advance our common agenda.

Chers Collègues,
L’année 2015 marque une étape importante dans l’agenda du développement, avec l’évaluation, en septembre prochain à New York, des Objectifs du Millénaire pour le Développement, vingt ans après leur adoption.
En janvier dernier à Addis Abeba, nous avons fait le point sur la mise en œuvre de nos projets au titre du Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA).
Certains ont été réalisés dans l’esprit du NEPAD, en associant plusieurs Etats. D’autres sont en cours. Je remercie le Président Jacob Zuma, Président de l’Initiative Présidentielle de Promotion des Infrastructures (PICI), ainsi que tous les Collègues Coordonnateurs de projets d’infrastructures, pour leur disponibilité et leur leadership.
Avec l’Agenda de Dakar dédié aux Actions, nous disposons désormais d’un instrument  stratégique pour la mobilisation des ressources en vue de la mise en œuvre de nos projets, y compris par le Partenariat Public-Privé.
Je souhaite que la Banque Africaine de Développement, à travers l’Initiative Fonds Africa 50,continue de soutenir nos efforts dans ce sens.
C’est l’occasion pour moi de féliciter chaleureusement Monsieur Donald Kaberuka, Président sortant de la BAD, pour sa collaboration efficace et son soutien constant aux initiatives et projets du NEPAD.
L’esprit du NEPAD est maintenant bien ancré dans la définition de stratégies de développement à l’échelle du Continent. Mais nous avons encore des progrès à faire pour traduire nos engagements en actes.
Il en est ainsi de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, à travers les objectifs consignés dans le Plan Détaillé pour le Développement de l’Agriculture. Un Continent aussi vaste et aussi riche de son potentiel humain et de ses ressources naturelles, doit être à même d’assurer son  autosuffisance alimentaire et de contribuer à nourrir le reste du monde. C’est un impératif de premier ordre.
Je salue à ce propos les efforts déployés dans le cadre du Fonds NEPAD/Royaume d’Espagne, pour le renforcement des capacités en techniques agricoles en Afrique, en particulier pour les femmes rurales.
L’amélioration de la condition féminine en milieu rural est tout à fait cruciale et symbolique, alors que nous consacrons le thème du présent Sommet à l’autonomisation des femmes, dans la perspective de la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique.
Mes chers Collègues,
Au dernier Sommet du G7 où j’ai eu l’honneur de représenter notre Continent, j’ai exprimé dans mon message trois préoccupations majeures qui, à mon sens, contribuent à freiner les efforts de développement de nos pays.
La première porte sur les flux financiers illicites, notamment l’évasion et la faraude fiscale. Pour l’Afrique, le phénomène de la fuite des capitaux de 1970 à 2010 a engendré une perte estimée à 1300 milliards de dollars.
Ce préjudice est estimé aujourd’hui à 60 milliards de dollars par an. C’est plus que l’aide publique au développement et environ autant que les transferts de fonds des émigrés.
Certes, comme indiqué dans la Déclaration du Sommet, le G7 réitère son engagement à travailler avec les pays en développement pour mettre fin à cette véritable hémorragie financière, mais beaucoup d’efforts restent à faire dans ce sens.
Le deuxième point de mon intervention  portait sur les contrats miniers, pour souligner que beaucoup de nos pays peinent encore à traduire dans ces contrats un équilibre entre les intérêts de l’investisseur, des populations locales et de l’Etat.
Malgré les progrès réalisés au titre de  l’Initiative pour la Transparence des Industries extractives, les contrats d’exploitation restent souvent déséquilibrés au détriment des pays dits producteurs, aussi bien dans le partage des ressources que le système de taxation.
De plus la plupart des pays manquent de ressources humaines qualifiées pour mener les négociations face à des sociétés accompagnées des meilleurs experts.
Nous devons continuer nos efforts concertés pour des contrats miniers et pétroliers plus équitables en termes d’exigences fiscales de justice sociale.
Cela passe d’abord par le renforcement de des capacités de nos pays en expertise technique et financière.
C’est le sens de l’initiative du G7 dite CONNEX, sur le renforcement de l’aide au pays en développement pour les négociations de contrats complexes, en particulier dans l’industrie extractive. J’invite l’Agence du NPEAD à étudier de près les engagements souscrits par le G7 au titre du CONNEX et nous faire rapport à notre Réunion de janvier.
Le troisième point que j’ai évoqué avec nos partenaires du G7 concerne la question cruciale de l’accès à l’énergie.
C’est une urgence absolue pour notre Continent, qui continue d’illuminer  les autres en restant le moins éclairé du monde.
Le paradoxe est d’autant plus frappant que le coût de l’électricité en Afrique est le plus cher au monde, avec une moyenne de 30 cents le KWH.
Quand des populations payent aussi cher l’électricité et continuent de subir coupures répétées, il ne leur reste que la rue pour exprimer leur colère ; ce qui devient à terme une sérieuse menace à la paix, la sécurité et la stabilité des pays.
Voilà pourquoi la question de l’énergie doit rester au cœur de l’agenda du NEPAD, avec des projets intégrateurs, qui associent plusieurs pays, pour un impact plus efficace.
Je voudrais, pour conclure, exprimer mes remerciements à Mme Dlamini ZUMA, Présidente de la Commission de l’Union africaine et au Dr Ibrahim Assane MAYAKI, Secrétaire Exécutif de l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD pour leurs efforts au service de nos objectifs communs.
J’y associe tous nos partenaires, du Continent et de l’extérieur.
Je vous remercie de votre aimable attention.

 

Source: dakaractu

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