Lors de la première rencontre de restitution de la Commission tripartite composée de la Maison de la presse, du ministère de l’Economie numérique et de la Communication et celui de la Sécurité et de la Protection civile, le représentant du ministre en charge de la Sécurité, Amadou Mahamane Sangho, a annoncé que 30 000 éléments seront déployés pour sécuriser l’élection présidentielle du 29 juillet prochain.
Selon Amadou Mahamane Sangho, cet effectif est composé des éléments des forces armées maliennes, des forces partenaires présentes au Mali (Minusma et Barkhane), des groupes armés signataires et non signataires de l’Accord pour la paix et réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
A l’entendre, dans les zones où l’Etat est totalement absent, des groupes armés qui contrôlent ces zones sont à pied d’œuvre pour l’organisation de l’élection présidentielle. Cependant, l’arbre de la tenue de l’élection sur toute l’étendue du territoire nationale ne cache pas la forêt les velléités de fraude électorale que ces mesures peuvent engendrer
En effet, la question qui taraude désormais l’esprit des plus avertis est la suivante : Quel crédit peut-on accorder aux résultats des opérations de vote totalement sécurisées par des groupes armés et en l’absence totale des forces régulières, ainsi que les structures compétentes de l’Etat ? La réponse est bien sûre aucun crédit, dans la mesure où l’actuel régime le plus impopulaire caractérisé par une gouvernance chaotique et le népotisme cherche désespérément à se maintenir pour continuer à profiter des délices du pouvoir, au détriment des pauvres citoyens livrés à la famine, au chômage et tous fléaux humainement dégradants.
Les acteurs politiques sont désormais interpellés pour se pencher sur cette question afin de cerner tous ses contours. Sinon, ils n’auront que leurs deux yeux pour pleurer et constater impuissamment l’immensité des dégâts le soir du 29 juillet. A bon entendeur salut !
Mama PAGA
Source: Le Pays