Après l’incendie de plus 300 motos de Dana Amassagou, le samedi dernier dans la commune de Kani Bonzon, les enregistrements audios circulent sur WhatsApp dans lesquels le maire de Bankass Allaye dit Moulaye Guindo est accusé d’être complice des militaires dans l’opération. Ce dernier dément et condamne cette information qu’il qualifie de calomnie.
Joint par nos soins, le maire Allaye Guindo nie son implication dans l’incendie des motos : « Depuis deux jours, dans les enregistrements audios qui circulent sur beaucoup de groupes WhatsApp, on m’accuse d’être en complicité avec les militaires qui ont brulé les motos des chasseurs de Dana Amasagou », explique l’accusé en colère, avant de démentir : « C’est une fausse information. Je ne suis ni de près ni de loin impliqué dans cette affaire ». Au contraire, affirme-t-il avoir fourni beaucoup d’efforts pour empêcher les militaires d’incendier les motos des chasseurs. « Le porte-parole de Dana Amassagou, Marcelin Guenguéré, est mon témoin. J’ai personnellement beaucoup supplié les militaires afin qu’ils ne brûlent les motos des chasseurs de Dana Amassagou qui n’étaient qu’en Assemblée générale », laisse-t-il entendre. Il affirme être accompagné de son collègue, maire de Kani.
A en croire Allaye dit Moulaye Guindo, lui qui se bat nuit et jour pour que la paix s’installe au pays Dogon ne peut et ne s’est jamais impliqué dans la destruction des biens d’autrui. Aussi, estime-t-il que l’accusation dont il fait l’objet est politique. « Je condamne ce mensonge qui ne vise qu’à ternir mon image », s’est-il plaint.
Du côté du groupe d’auto-défense Dana Amassagou, nous avons joint le porte-parole Marcelin Guenguéré à propos de la prétendue implication du maire Allaye dit Moulaye Guindo dans l’incendie de ses motos par les militaires. « C’est faux ! Ils l’accusent à tort », dément-il, avant de préciser : « Il était avec moi et s’est personnellement impliqué pour empêcher les militaires de brûler les motos ».
Aux dires de Marcelin Guenguéré, ceux qui accusent le maire de Bankass sur les réseaux sociaux ne savent pas ce qui s’est réellement passé sur les lieux.
Boureima Guindo
Source: Le Pays