Notre pays, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, hier mardi 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de la presse. Elle a été commémorée sans les nouvelles de notre confrère Birama Touré, disparu depuis le 29 janvier 2016.
Au Mali, c’est l’une des premières que la presse fête cette date anniversaire sans les nouvelles d’un confrère vif ou mort, mais seulement porté disparu depuis près 100 jours. Le cri de cœur des journalistes, l’alerte des parents, la recherche des autorités (SE et autres compétences), la mise en place d’une commission par la presse, la constitution d’un avocat…n’ont jusqu’à présent rien donné. Dans ce contexte préoccupant que la Maison de la presse, en partenariat avec les associations, organisations et syndicats de la presse, a initié la Semaine nationale de la liberté de la presse qui s’étendra du 2 au 7 mai. La semaine a débuté lundi 2 mai par une conférence-débat sur le thème « la problématique de l’accès à l’information » organisée par l’Association des anciens du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar.
Le conférencier, Diomansi Bomboté, ancien enseignant de la prestigieuse école, a mis l’accent sur l’importance de l’information dans la société. Celle-ci contribue au changement de comportement au bénéfice de la communauté. « La vitalité d’un pays se mesure au pouvoir d’achat des populations et non au taux de croissance ou autres », a jugé le conférencier pour exhorter les journalistes à faire la part des choses dans le traitement de l’information.
Rappelons que le thème retenu pour l’édition 2016 de la Journée mondiale de la liberté de la presse est : « l’accès à l’information et aux libertés fondamentales, c’est un droit !». Pour adapter ce thème à l’actualité brûlante de notre pays, la Maison de la presse en partenariat avec les associations, organisations et syndicats de la presse organise de nombreuses activités au dans le cadre de la Semaine nationale de la liberté de la presse. En plus des conférences-débats, il est prévu une exposition photo et une journée de dépistage du diabète et de l’hypertension. Hier matin, une conférence-débat intitulée : « Rôle de la presse dans la lutte contre l’extrémisme »a été aminé à la MP.
Selon l’UNESCO, tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession. La Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Cette date permet d’informer les citoyens sur les atteintes portées à la liberté de la presse.
Dans des dizaines de pays à travers le monde, des publications sont censurées, condamnées, suspendues ou tout simplement n’ont plus le droit de paraître, alors que des journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont harcelés, attaqués, détenus ou même tués, souligne l’UNESCO.
«À la faveur de cette date, nous pouvons encourager et développer des initiatives en faveur de la liberté de la presse mais également évaluer l’état de la liberté de la presse à travers le monde. La Journée sert aussi de rappel aux gouvernements sur la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse, de moment de réflexion pour les médias professionnels sur les questions relatives à la liberté de la presse et à la déontologie, de soutien pour les médias qui font l’objet de restrictions ou dont la liberté d’expression est muselée. C’est également une journée du souvenir pour les journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession », conclut le message de l’UNESCO.
Au Mali, nous avons une pensée pour notre confrère Birama Touré et à tous nos confrères portés disparus comme lui.
Par Hamidou Togo
source : Le Hogon