La rencontre a enregistré la participation des membres de la direction et de nombreux cadres et militants du parti du « Tisserand ».
Le Centre international de conférence de Bamako (CICB) a abrité ce week-end les travaux des 2ès Assises du Comité central du Rassemblement pour le Mali (RPM), dont l’ouverture a été présidée par le président du parti, Dr Bocari Tréta. A l’ordre du jour de cette rencontre de deux jours, qui a vu la participation des membres de la direction du parti, de nombreux cadres et militants du RPM, figuraient des points importants : l’analyse de la vie du parti ; l’avis du parti sur les réformes institutionnelles et politiques et la situation sécuritaire du pays.
Pour rappel, tenues en mai de l’année dernière, les premières Assises du parti du « Tisserand » avaient invité le président fondateur du RPM à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2018. A cet effet, le président de la Fédération du RPM du district de Bamako, Mamadou Frankaly Keïta a félicité tous les militants pour la victoire du président Ibrahim Boubacar Keïta à l’élection présidentielle. Il a souhaité que des propositions concrètes sortiront de ces assises pour un accompagnement du président de la République au cours de son second mandat.
Procédant à l’ouverture des travaux, Bocari Tréta a indiqué que le RPM reste un parti dynamique. Ce dynamisme, a-t-il commenté, se reflète dans l’animation de l’organe dirigeant qui est le bureau politique national, la tenue régulière des instances du parti, l’animation de la vie publique et politique et la participation efficiente aux élections.
Le patron du RPM est également revenu sur la situation de certains cadres qui ont cru devoir naviguer vers d’autres rivages. Ces départs, en grande partie, a-t-il expliqué, ont été motivés par le fait que les militants n’ont pas renouvelé leur confiance en ces cadres qui, finalement, ont perdu leur mandat à l’occasion des conférences d’investiture en vue des élections législatives reportées de novembre 2018.
« Ces départs n’ont fondamentalement pas démembré le parti. Notre parti reste ouvert et disponible à accueillir nos camarades qui désirent y retourner. Le parti a mis le cap sur l’avenir », a estimé Dr Tréta. Le RPM, selon son premier responsable, assure avec responsabilité et détermination ses tâches dans l’accompagnement de l’action gouvernementale aussi bien au sein du gouvernement qu’à l’Assemblée nationale et au niveau de plusieurs autres institutions de la République.
Bocari Tréta a ajouté qu’il mesure également avec responsabilité le sentiment général des militants à tous les niveaux qui perçoivent le RPM comme étant un parti politique virtuellement au pouvoir, mais qui est incapable de traduire sa force politique en acte concret d’exercice du pouvoir.
S’exprimant sur les réformes politiques et institutionnelles, le leader politique a indiqué que la loi portant prorogation de la 5è législature initiée par le gouvernement et votée par l’Assemblée nationale, est l’élément déclencheur du processus gouvernemental visant à conduire les réformes politiques et institutionnelles. Il rappellera ensuite que le 1er avril dernier, le Comité des experts a remis au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta les résultats de ses travaux. « En attendant la remise solennelle par le président de la République des résultats des travaux du Comité des experts aux forces vives du pays, je voudrais inviter singulièrement les partis politiques, de la majorité et de l’opposition, à un grand forum afin de nous mettre d’accord autour de certains préalables, notamment le cadre, les modalités de fonctionnement ainsi que les délais d’un dialogue politique inclusif autour des résultats des travaux du Comité d’experts », a-t-il recommandé.
Sur la question sécuritaire, l’orateur est revenu sur les efforts consentis par l’Etat pour l’équipement des forces de défense et de sécurité dans le cadre de la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) et son équivalent de la sécurité (LPSI).
Toujours sur le registre de la sécurité, le RPM, selon son président, estime que la menace terroriste ne peut être contenue par notre seul pays. « Les Maliens ont besoin de s’accorder sur la lecture du phénomène qui nous arrive pour avoir une compréhension partagée », a conseillé Bocari Tréta.
M. S.
L’Essor