La 2è édition du cadre d’échanges entre le ministre Mossa Ag ATTAHER et les Maliens de la diaspora, qui s’est tenue le samedi 12 avril, a permis de recenser plus d’une dizaine de préoccupations. Face à celles-ci, le ministre a promis un examen approfondi avant que des suites ne soient accordées à chacune des questions soulevées.
Échanger directement avec les Maliens établis à l’étranger sur leurs difficultés et leurs réussites : tel est l’objectif de «Tounka Blon», dont la 2è édition s’est tenue, samedi dernier. La rencontre virtuelle a été animée par le ministre des Maliens de l’extérieur, Mossa Ag ATTAHER, en présence du président des Maliens établis à l’étranger, Habib SYLLA, ainsi que de plusieurs responsables de l’administration malienne.
Cette édition a concerné les Maliens résidant en France, en Allemagne, en Espagne, au Nigéria, en Turquie, en Belgique, en Guinée et en Italie, avec lesquels le ministre s’est entretenu pendant au moins 5 heures. À bâtons rompus, les problèmes ont été évoqués sans filtre.
À l’entame de la rencontre, le président Habib SYLLA a salué ce cadre innovant qui offre l’opportunité aux Maliens de l’extérieur d’aborder directement leurs préoccupations auprès de leur ministre de tutelle.
Selon lui, cette initiative témoigne de l’engagement du ministre ATTAHER à être au plus près des Maliens, comme il l’a démontré lors du refoulement des compatriotes en Mauritanie.
À sa suite, le ministre Mossa Ag ATTAHER, plantant le décor, a expliqué que «Tounka Blon» est un moment de communication et surtout un espace de concertation offrant l’opportunité aux Maliens de la diaspora de parler de leurs préoccupations, formuler des propositions et exprimer leurs ambitions pour la nation.
Deuxième édition du genre, cette rencontre virtuelle s’inscrit dans l’axe 7 de la feuille de route du président Assimi GOÏTA, a rappelé le ministre ATTAHER, indiquant que celle-ci lui enjoint de renforcer la protection des Maliens établis à l’étranger tout en créant les conditions de leur pleine implication dans la vie de la nation.
Après ces propos introductifs, des Maliens vivant dans les pays susmentionnés, à travers leurs représentants, ont, à tour de rôle, pris la parole pour partager leurs préoccupations et formuler des recommandations.
Ainsi, les participants ont relevé la nécessité de renforcer la protection des Maliens établis à l’extérieur en apportant un soutien aux Missions diplomatiques et consulaires et de pallier aux difficultés d’accès aux documents d’identité et administratifs, notamment la lenteur dans la délivrance des passeports. Également, les Maliens de l’extérieur ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’accès à l’immobilier au Mali.
Outre ces problèmes d’ordre général, le ministre a été interpellé sur la situation de ses compatriotes victimes des inondations à Maiduguri au Nigéria et sur l’affaire des 55 Maliens détenus dans ce pays.
En Turquie, le calvaire des Maliens se résume à la problématique des titres de séjour. Quant à ceux résidant en Guinée, ils affirment souffrir des tracasseries routières ainsi que des difficultés de recensement des Maliens en Guinée.
Par ailleurs, des étudiants maliens en France ont suggéré au ministre de mettre en place un mécanisme de lutte contre la fuite des cerveaux en organisant, par exemple, la fonction publique à l’attention de ceux qui ont terminé leurs études en Europe.
Des pays africains comme la Côte d’Ivoire le font avec succès.
En réponse aux intervenants, le ministre ATTAHER a déclaré avoir écouté avec grand intérêt l’ensemble des interventions et souligné avoir noté toutes les préoccupations soulevées.
« Je vous assure que pour l’essentiel des préoccupations soulevées, des initiatives sont en cours et nous sommes résolument engagés à apporter, dans la mesure du possible, des réponses aux préoccupations soulevées », a-t-il rassuré, soulignant que chaque point fera l’objet d’un examen approfondi et qu’une suite sera donnée à chacune des préoccupations soulevées. « Nous reviendrons vers vous avec les réponses appropriées », s’est-il engagé.
PAR SIKOU BAH