L’Alliance « Ensemble pour le Mali » (EPM), qui regroupe 70 partis politiques de la majorité présidentielle, a organisé samedi dernier, à l’ex-CRES de Badalabougou, ses deuxièmes assises. Le thème retenu pour ces assises était : « Modification de la Loi n° 2016 – 048 du 17 octobre 2016, modifiée par la Loi n° 2018-014 du 23 avril 2018, portant loi électorale ».
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, représentant le Premier ministre, du président de l’Alliance EPM, Dr Bocary Tréta, de plusieurs ministres, ainsi que de nombreux cadres et militants de la majorité présidentielle.
La réunion visait essentiellement à contribuer à une meilleure connaissance de la Loi électorale par les cadres de l’Alliance EPM ; leur fournir de larges informations sur les modes de scrutins en vue d’une prise de décision consciente ; analyser les forces et les faiblesses des structures électorales actuelles (ministère de l’Administration territoriale, CENI, DGE) ; échanger sur la problématique des circonscriptions électorales de référence pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale.
Lors des travaux, différents experts ont présenté leurs exposés sur trois thèmes : « Présentation générale de la loi électorale : forces et faiblesses » ; « Modes de scrutins : avantages et inconvénients » et « La réorganisation territoriale et ses implications sur le découpage électoral ».
Dans son intervention, le président de la Commission politique et stratégie électorale de l’EPM, Pr Younous Hamèye Dicko a rappelé que le regroupement des partis de la majorité se donne pour mission de faire du second quinquennat du président de la République une période de paix, de sérénité et de réussite mémorable. Il a également indiqué que les thèmes développés au cours de ces assises allaient permettre d’instruire et d’outiller davantage leurs cadres pour les prochaines élections législatives.
Pour sa part, le président du regroupement EPM a insisté sur la réussite de la relecture de la Constitution de 1992, dans l’esprit indiqué par le président de la République, c’est-à-dire un processus inclusif. « Cette relecture va impacter beaucoup de textes, surtout qu’elle prend en compte l’Accord pour la paix et la réconciliation. Le texte législatif principal qui sera impacté est la loi électorale », a argumenté Dr Bocary Tréta. Il a vivement invité le gouvernement à travailler à l’opérationnalisation des régions du Mali, estimant que la loi 2012 – 017, adoptée depuis sept ans, connaît un niveau d’application très faible.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a expliqué que le Premier ministre voudrait saluer l’initiative d’EPM qui, pour la deuxième fois, organise un atelier sur des thématiques fort utiles pour notre pays dans sa situation actuelle. Ces thématiques, selon Mohamed Ag Erlaf, sont très opportunes pour les initiatives du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta car elles contribuent à trouver des solutions à l’élaboration desquelles la majorité des Maliens devra participer.
Alou Badra DOUMBIA
L’Essor