L’Ecole maintien de la paix Alioune Blondin Beye a tenu sa 22ème Session ordinaire, le 30 mai 2019 sous la présidence du tout nouveau ministre de la défense, le général de division, Dahirou Dembélé.
Promouvoir et renforcer les capacités des pays dans le domaine difficile et complexe des opérations de maintien de la paix, telles sont entre autres les missions assignées à ce haut lieu de formation et d’enseignement. Le ministre de la défense a d’ailleurs rappelé cette occasion qui lui avait été déjà donnée dans ses précédentes fonctions, d’apprécier la qualité et l’importance du travail accompli, de mesurer également à sa juste valeur l’accompagnement et le soutien des partenaires du Mali, mais aussi de comprendre la dimension réelle des missions de cette école et les attentes des Etats.
Il a salué l’image et la renommée que cette école s’est forgée dans le domaine de la formation des compétences en matière de prévention, de gestion et de règlement de crises dans le monde, de même que dans la promotion et la consolidation d’une culture de paix. Selon le général de division Dahirou Dembélé, les uns et les autres doivent se donner la main pour relever les défis, défis des menaces à notre sécurité qui sont globales et transfrontalières. Il a fait savoir que ces menaces dépassent les frontières des Etats qui constituent chacun une cible potentielle.
Au nom du président de la république, il a remercié tout le personnel de l’école de tous efforts consentis pour avoir fait de cette école un outil encore plus utile et plus performant au service de la paix en Afrique et dans le monde. Cependant, il a fait savoir que la dynamique attendue, sera d’insuffler à cette école plus d’effort de conception, d’analyse et d’engagement afin de permettre à l’EMP d’être à la hauteur de ses ambitions et de remplir ses missions. Il s’agit pour lui, d’assurer la formation des militaires, paramilitaires et civils des Etats africains, notamment ceux des Etats membres de la CEDEAO pour leur participation à des opérations de soutien à la paix menées dans le cadre des Nations Unies, de l’Union Africaine ou toutes autres organisations régionales.
Aussi, il s’agira de permettre à l’établissement d’acquérir ou d’entretenir des connaissances fondamentales ainsi que des savoir-faire techniques et tactiques liés aux opérations de maintien de la paix ; de contribuer au renforcement de la culture de la paix en dispensant un enseignement pluridisciplinaire de qualité, adapté aux réalités africaines, ouvert sur le monde et reposant sur les concepts de paix, de sécurité et des Droits Humains. Il a salué le Conseil d’administration pour son attention particulière et son appui apportés aux forces armées Maliennes et la Force conjointe du G5 Sahel, toutes choses qui ont permis à ces dernières de travailler à l’élévation de leur performance.
Selon le ministre, ces efforts méritent d’être reconnus et salués à un moment ou la mobilisation des ressources et contributions annoncées tardent à se concrétiser et que les efforts de nos pays à trouver un financement durable et prévisible de cette force sous le chapitre VII des Nations Unies n’ont pas encore aboutis. Le ministre Dembélé s’est réjoui des résultats atteint mais a fondé beaucoup d’espoir sur les chantiers ouverts notamment la remise à niveau des infrastructures, le relèvement du niveau de sécurité et l’acquisition de ressources humaines requises pour optimiser la qualité des services.
Il a également salué le soutien de l’école aux centres de formation qui a permis de former au cours de ce semestre, plus de 300 cadres sous-officiers et officiers actuellement présents dans différentes écoles de formation des FAMA. Il a souhaité un engagement plus soutenu de l’EMP-ABB pour un renforcement de capacité du personnel de l’armée car selon lui, cela permettra aux militaires, policiers de renforcer leur participation à des opérations de paix au Mali, en Afrique et dans le monde. Le ministre de la défense a donné l’assurance que les résultats des travaux de cette 22ème Session, les conclusions et les recommandations qui seront issues, seront partagées avec tous les pays et partenaires concernés.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain