Pour cette évaluation, grâce à une analyse des besoins prioritaires d’information sur le programme, l’équipe de vérification du BVG a posé six questions qui ont permis d’aborder l’évaluation en trois sous-ensembles liés aux grands questionnements de performance des politiques publiques: l’efficacité, la gouvernance et les effets.
Sur la période, de 2014 à 2018, les résultats des collectes nous indiquent que la mise en œuvre du Prodess III a amélioré les capacités techniques et opérationnelles des acteurs de la santé, que sa gestion participative aura permis une meilleure administration du service public de la santé.
De plus, il a amélioré l’accès au système de santé grâce à la construction et l’équipement de plusieurs infrastructures sanitaires, rapprochant aussi des populations des services de santé avec un plateau technique permettant d’accéder aux soins et médicaments essentiels à un coût abordable. Enfin, le mécanisme de référence/évacuation, prévu par le Prodess, a amélioré la santé maternelle et néo-natale.
Mais, à l’analyse de l’ensemble des activités programmées, l’on se rend malheureusement compte que la majorité des objectifs assignés à la composante “santé et hygiène publique” du Prodess III n’ont pas été atteints. Si, sur nombre de ses indicateurs de suivi, des progrès sont perceptibles, la lenteur dans leur application a fait que le Programme n’a pas pu atteindre les cibles escomptées et son mode de financement n’a pas favorisé la réalisation de beaucoup d’activités prévues.
C’est pourquoi, le BVG a recommandé au comité de suivi du Prodess de veiller non seulement à la poursuite du renforcement du plateau technique des structures sanitaires afin de mieux répondre aux besoins des prestataires et des populations, mais aussi de faire un plaidoyer en vue de la poursuite des efforts de renforcement de l’accessibilité géographique et financière aux soins de santé.
Aussi, elle recommande à la Canam de revoir le processus de traitement des dossiers et de paiement à temps des factures d’Assurance maladie obligatoire (Amo). Enfin la mission recommande aux Asaco et aux CS-Réf de renforcer les concertations locales afin de repenser les modalités d’un financement régulier et pérenne du système de la référence évacuation.
La Rédaction