La salle Bazoumana Sissoko du Palais de la culture Amadou Hampathé Ba a abrité, le samedi dernier, la cérémonie d’ouverture du premier congrès ordinaire du Parti pour le rassemblement et le développement du Mali (RPDM). Sous la direction de son président Dr Cheick Modibo Diarra.
Placé sous le signe du renouveau et le changement, les participants sont venus d’horizons différents. « Le RPDM, est grand par le nombre adhérents et par la force extraordinaire avec laquelle elle arrive toujours à surmonter les difficultés qui le seconde dans son évolution », a affirmé la responsable du bureau des femmes Rachelle Diassana. Selon elle, les femmes du parti invitent le président du parti à se mettre au service de la mère patrie en acceptant de briguer la magistrature suprême de notre pays au compte de la présidentielle de 2018. Ce, pour le sacrifice consenti. « Nous nous engageons à payer la caution et à vous accompagner contre vents et marrées jusqu’à Koulouba », a-t-elle rassuré. Pour sa part, la présidente des jeunes, Traoré Laïla Bah, a indiqué que « La jeunesse sollicite solennellement la candidature du Dr Cheick Modibo Diarra à l’élection présidentielle de 2018 ». Suivant ces propos la jeunesse est « désespérée et réduite au silence » et fonde un réel espoir sur le navigateur interplanétaire. En réponse à ses sollicitations le président du parti Dr Cheick Modibo Diarra a affirmé mettre sa candidature entre les mains d’une plateforme en gestation. « Si je ne suis pas désigné candidat de celle-ci, je pense que vous pouvez soutenir ce dernier », a-t-il précisé. Il ajoutera que cette cérémonie se déroule au moment où notre pays subit des assauts lâches et barbares des hordes terroristes, semant l’horreur et la désolation sur leur passage. Pendant près d’une heure et devant un auditoire largement acquis à sa cause, il est revenu dans un discours enflammé sur les raisons de la création de son parti. A l’en croire, le RPDM est né d’un rêve, celui d’un Mali véritablement démocratique qui offre une égalité de chance à tous ses enfants et qui s’assure de l’exercice plein et entier des libertés individuelles et collectives. « Transformer ce rêve en réalité fut notre passion et ambition » a-t-il dit. D’après lui, la pléthore des partis politiques était loin d’être une preuve de consolidation du processus démocratique. « Les responsables politiques semblaient perdre la confiance de leurs concitoyens. Le fait partisan avait mauvaise presse. Il était reproché aux partis politiques leur incapacité à assumer leur vocation des principaux animateurs de la vie politique et publique, de former et d’éduquer les masses », a-t-il analysé. Ceux-ci, explique-t-il, étaient de plus en plus impopulaires, décriés et décrédibilisés. De son avis, le RPDM a été créé pour non seulement amener l’éthique mais également redonner à la politique ses lettres de noblesse. De ce constat, il dira que « nous avons décidé de rentrer dans la danse, de laisser notre confort individuel et de se mettre au service du peuple au nom du devoir de génération ». Car, « l’idéologie de l’indifférence tout comme le confort de l’allégeance n’est pas acceptable», martèle-t-il. Les vielles pratiques ont atteint leur limite et une rupture s’impose. L’astronaute de la Nasa propose une nouvelle méthode. Celle de faire la politique autrement avec un parti de type nouveau. Notre ambition, précise-t-il, bâtir une formation politique dynamique, bien structuré et mieux organisé. Pour cela, il a invité les congressistes à l’innover par le remplacement du centralisme démocratique par le principe de subsidiarité dans la gestion du parti. Le nouveau RpDM gagnera la confiance des citoyens par ses méthodes de gouvernance, par son respect scrupuleux de l’éthique et de la morale, par son refus de la fraude sous toutes ses formes, par sa volonté d’accéder au pouvoir à l’issue d’élections transparentes et crédibles. Selon lui, avec une telle profession de foi, le parti ne peut que gagner en crédibilité. Il a conclu son discours par écorcher l’ancienne classe politique. « Au moment où nous travaillons durs à l’extérieur pour rehausser le nom du pays, les dirigeants de l’ancienne classe politique s’adonnaient à la mauvaise gestion des maigres ressources de notre pays», a-t-il déploré.
Béchir Ben Haidara
Source: Le Républicain