Sans donc le Mali, le 17ème Tour cycliste international du Bénin a été lancé le lundi 02 mai 2022 et prendra fin le 08 mai. Notre pays, qui fait figure montante du cyclisme africain depuis bientôt un an, était retenu parmi les treize pays dont, en plus du Bénin lui-même, huit africains et quatre européens, invités à y prendre part. Cette invitation honorait grandement le Mali, puisqu’elle confirmait les performances soutenues réalisées par les cyclistes maliens lors de nombreuses compétitions depuis plus d’une année. La faute de la non-participation malienne à ce rendez-vous important incombe, selon tous les intéressés, au ministre Ag Attaher qui n’a pas daigné faire le nécessaire afin de pourvoir aux nécessités du voyage de l’équipe légère de seulement neuf personnes, six cyclistes, un préparateur, un médecin et un officiel. Comment l’aurait-il fait alors même qu’il ne se croit obligé de prêter une oreille attentive au président de la FEMACYCLE qui a pourtant sollicité une audience auprès de lui à cet effet ? Cette attitude inamicale, sinon hautaine, est même une constance déplorée chez le ministre par l’ensemble des premiers responsables des sept fédérations sportives du pays. Pour des raisons de mauvais commerce, d’humeur révoltante, son chef de cabinet, Sidi Diallo, a préféré, lui, démissionner, il y a quelques semaines.
Colère indicible de Youssouf Diallo qui interpelle Mosa Ag Attaher sur Facebook : « Monsieur le ministre, tous les pays sérieux sont présents au Bénin pour prendre part au Tour cycliste international dans ce pays, sauf le Mali. Monsieur le ministre, il n’y a pas que le football dans notre pays, il y a d’autres sports. A votre arrivée à la tête de ce département, vous aviez suscité l’espoir par votre présence aux côtés de la Fédération malienne de cyclisme en effectuant le déplacement pour assister aux courses cyclistes. Mais aujourd’hui, force est de constater que vous êtes de plus en plus loin du cyclisme. »

Attitude incompréhensible puisque personne n’arrive à trouver une explication logique au comportement du ministre. Or, l’honneur de notre pays exigeait que notre équipe cycliste soit présente à cette compétition de haut niveau devenu un tremplin pour gagner des points au classement mondial. Il s’y ajoute que le Bénin a toujours honoré de sa présence les différentes compétitions cyclistes organisées au Mali, ce qui nous contraignait à ne point manquer à l’invitation si opportune. Mais Mosa Ag Attaher a ses raisons que la famille cycliste malienne ignore. Il commet en tout cas un grand tort à une discipline relevant de son autorité, une discipline qui n’a point démérité durant une année entière. Une équipe en ligne ascendante mérite d’être soutenue, à moins que l’on sacrifie à la médiocratie, sport de l’échec.
Salifou Cissé
Source : Le National