C’est le 27 octobre 2018 dans la Capitale des Balanzans (Ségou) que la 15ème édition de la semaine nationale de la sécurité routière a été lancée par le ministre des Transports, Zoumana Mory Coulibaly. Il était accompagné de son homologue des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Zeynabou DIOP, du Directeur Général de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER), le Chef d’Escadron, Mamadou Sidiki KONATE, ainsi que plusieurs acteurs évoluant dans le domaine de la sécurité routière.
Organisée par le Ministère des Transports, à travers l’ANASER, sous le thème : «Conducteurs, protéger les usagers vulnérables sur la route, c’est bien possible», cette semaine nationale de la sécurité routière est une période de sensibilisation et de formation des usagers au respect du code de la route. Ainsi cette année, plusieurs activités sont prévues à Ségou et dans le reste du pays. Il s’agit, entre autres, de la formation et sensibilisation, non seulement, des chauffeurs et conducteurs routiers sur les règles de la circulation routières et les techniques de conduite ; mais aussi des personnes en situation de handicap au code de la route.
Dans son mot de bienvenue, Nouhou Diarra, maire de la Commune Urbaine de Ségou, a souligné qu’après l’aménagement de l’échangeur et ses voies d’accès, il est nécessaire de faire connaître le code de route aux usagers. « La route est un bien précieux qui doit servir à tous. Ainsi, nous demandons l’installation des feux tricolores et la réparation des anciens en panne», a-t-il ajouté. Après avoir appelé les conducteurs à respecter les autres usagers de la route, Nouhou Diarra a rassuré les autorités nationales de l’engagement du conseil communal de Ségou pour la réussite des activités de cette 15ème édition de la semaine nationale de la sécurité routière.
Dégager le rôle de chacun des usagers de la route !
Au nom des personnes vivant avec handicap, Chiaka Tangara, a remercié le ministre des Transports, l’ANASER et les autres structures en charge de la sécurité routière pour la formation de ses collègues au code de la route. Pour les transporteurs, cette semaine est une occasion de dégager le rôle de chacun des usagers de la route. « Les formations au compte de cette semaine sera la bienvenue pour répondre aux problèmes des accidents de la route », a témoigné M. Moukoro, Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Transporteurs et Conducteurs Routiers.
Dans son discours d’ouverture, le ministre des Transports, Zoumana Mory Coulibaly, a témoigné que selon le rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde, publié par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2015, les accidents de la circulation provoquent chaque année plus de 1,2 million de décès et cinquante millions de traumatismes. « Le taux de mortalité attribuable aux accidents de la route est plus élevé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire dont fait partie le Mali, soit 24,1 à 18,4 % habitants contre 9,2% habitants dans les pays développés ».
106 tués dans la région de Ségou en 2017 !
Selon le ministre Coulibaly, plus de la moitié des personnes qui meurent dans les accidents de la route sont des piétons, des cyclistes ou des usagers de deux-roues motorisés. « Au Mali, 60% des accidents de la route concernent les jeunes et 80% de ces accidents concernent les engins de deux roues. Ce sont ces jeunes qui sont les plus impliqués du fait de la vitesse excessive, le non port de casque de protection, le téléphone au volant, la fatigue et le sommeil, les supports à trois, voire à quatre et même au-delàs, etc. », a-t-il souligné.
Selon Zoumana Mory Coulibaly, le choix de la Cité des Balanzans pour abriter cette 15ème édition de la semaine nationale de la sécurité routière n’est pas fortuit. « La capitale des Balanzans est le cordon ombilical liant le sud au nord du Mali. Selon les statistiques, l’axe Bamako-Ségou reçoit plus de trois mille véhicules par jour. La ville a vu son réseau routier considérablement amélioré avec la construction de l’échangeur et de ses voies d’accès, la route deux fois deux voies en direction de Bla et l’axe Diamarabougou-Kirango à Markala. Selon les statistiques d’accidents de la circulation de l’année 2017, sur les 801 tués enregistrés sur les routes du Mali, la région de Ségou vient en troisième position avec 106 tués, après Bamako, 347 et Sikasso, 151 », a-t-il précisé.
Les moments forts du lancement de cette semaine a été également la remise de 700 casques par le ministre au Gouverneur de la région pour la jeunesse de Ségou. Ce geste consiste à stimuler le port du casque chez les jeunes afin de minimiser les conséquences de traumatisme en cas d’accidents. Les artistes Issa Lolo Dembélé et Samba Samaké dit ‘’Capitaine Chacha’’, dans leurs prestations, ont invité la population de Ségou, particulièrement la jeunesse, à la prudence et au respect du code de la routé.
Le directeur de l’ANASER mouille la veste !
Pour la réussite de cette cérémonie, le directeur général de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER), le chef d’Escadron Mamadou Sidiki KONATE, a dû, lui-même, mouiller la veste. Accompagné de quelques membres de sa direction, Mamadou Sidiki KONATE a été l’une des personnalités des structures en charge de la sécurité routière à être sur le site du lancement de cette semaine nationale de la Sécurité routière. A son arrivée dans la Cité des Balanzans, le patron de l’ANASER est vite passé au dernier réglage de la cérémonie officielle qui a eu lieu au pied de l’échangeur de la ville.
Après la cérémonie, il a confié à la presse : « La Semaine nationale de la Sécurité routière est un évènement national qui est célébré sur toute l’étendue du territoire. Elle est instituée dans notre pays depuis 2002 et chaque année, les acteurs de la sécurité routière se retrouvent pour réfléchir sur les grands problèmes liés à la protection des usagers de la route. A l’analyse du thème de cette année : ‘’Conducteurs, protéger les usagers vulnérables sur la route, c’est bien possible’’, nous constatons l’implication et la responsabilité des conducteurs pour la protection des vulnérables sur la circulation. Déjà, au Mali, nous constatons que 60% des accidents de la route concernent les jeunes et 80% concernent les engins à deux roues. Pour pallier cette situation, nous avons initié des formations à l’intention de tous les usagers de la route. Au cours de cette formation qui sera accompagnée de sensibilisation et d’information, nous allons expliquer aux piétions, motocyclistes et d’autres conducteurs d’engins à deux roues, considérés comme des usagers vulnérables, le comportement à adopter sur la circulation.»
La Rédaction