14ème session du Comité Exécutif National de l’Agriculture (CENA), qui s’est tenue à la Primature, en prélude au Conseil supérieur de l’Agriculture, le 21 mars 2024. En tant que cadre d’examen de l’état de mise en œuvre des recommandations de la session précédente du Conseil supérieur de l’Agriculture et de restitution du plan de campagne agricole écoulée, entre autres, le rencontre devrait se consacrer à la programmation du plan de campagne Agricole 2024 ainsi qu’aux projections pour 2025 et 2026. Elle aura donné lieu plutôt à une arène de mise point et de règlement de comptes politiques dictée par l’échec des rencontres successives entre le locataire de la Primature et la classe politique.
Alors que les techniciens du monde agricole attendaient des orientations venant de leur chef, Choguel Maïga, tout au long de son discours, n’a prononcé qu’une seule fois le mot agriculture. Il a préféré faire fi de son discours officiel au profit de son jeu favori et en a profité pour s’étendre sur sa double rencontre avec son milieu naturel, sur fond de tentatives de rebondissement après la perte de contrôle du M5-RFP. Alors que le PM avait lui-même suggéré à ses hôtes, à l’ouverture des travaux, une accélération de la partie à cause, dit-il, de son programme chargé, il ne se privera point de temps pour inviter les politiques à faire table-rase du passé au profit d’un nouveau départ.
Mais c’est toujours l’attitude du PM, lors de la présentation du document par le ministre de l’Agriculture qui aura retenu l’attention de l’assistance. Nos sources rapportent, en effet, que Choguel, au lieu d’écouter son ministre, était plutôt préoccupé par la densité de sa ligne téléphonique. Pire, ajoutent nos sources, quand il a été question des recommandations le chef du gouvernement aurait demandé aux techniciens de mettre ce qu’ils veulent en mentionnant au passage que «de toute façon c’est le président qui décide en dernier ressort».
Amidou Keita
Source:Le Témoin –