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12e conférence de l’UPCI: le sort de la Palestine inquiète les pays musulmans

Notre pays a abrité du 27 au 28 janvier dernier, au CICB, la 12e conférence de la Conférence de l’Union parlementaire des États membres de l’Organisation islamique (UPCI) sur le thème : « La lutte contre le terrorisme ». Ces assises de Bamako ont une fois de plus été l’occasion pour les membres de l’UPCI de réaffirmer leur solidarité au peuple palestinien, de soutenir le processus de paix dans notre pays et de dénoncer la politique de colonisation du territoire de la Palestine par l’Israël.

Conférence Union parlementaire États membres Organisation islamique UPCI

Placée sous la présidence du chef de l’État, Ibrahim Boubacar KEITA ; le président de l’Assemblée nationale, Issiaka SIDIBE, a ouvert les travaux de cette 12e conférence de l’UPCI. Il avait à ses côtés ses collègues présidents des Assemblées nationales des différents pays membres de l’organisation. Y étaient également présents, des chefs de mission de 40 délégations qui ont rehaussé l’éclat dudit événement par leur présence.
Avant tout propos, les travaux ont été bénis par la lecture du saint coran conformément aux règles de la religion musulmane. Celle-ci a été suivie de l’intervention de l’honorable Salim ALJABOURI, président de la conférence précédente. Il a fait remarquer que la présente session se tient dans un contexte d’instabilité politique et économique exacerbé par des actes terroristes au nom de l’islam. Il a déploré le fait que les villes soient attaquées et que des individus soient tués par des personnes sans foi au nom de la religion musulmane.
Le secrétaire général de l’UPCI, le Pr Mahmud Erol KILIC, a également condamné ces actes horribles qui sont commis sous le couvert de l’islam. En tant que défenseur des valeurs de cette religion, selon lui, les membres de l’UPCI doivent coordonner leurs efforts pour lutter efficacement contre le terrorisme qui est en train de menacer la stabilité mondiale.
« Les terroristes agissent toujours au nom de la religion musulmane. Or ces agissements n’ont rien à avoir avec l’islam. Il faut tenir en échec le terrorisme », a-t-il dit.
Enfin, il a plaidé pour plus d’actions en faveur de la Palestinienne et a aussi insisté sur les coopérations économiques entre les pays membres de l’UPCI avant de souhaiter la mise en œuvre des résolutions adoptées pour le respect des droits des femmes au sein de l’organisation.
Pour sa part, l’honorable Issiaka SIDIBE s’est réjoui de la présence de quarante de ses collègues et présidents des parlements à ce rendez-vous de Bamako. Selon lui, leur présence à cette session témoigne à suffisance que notre pays a bel et bien signé son retour sur la scène internationale. Toute chose qui dénote de l’amitié et de l’estime des membres de l’UPCI à notre pays.
« Merci de nous avoir fait confiance en effectuant le déplacement de Bamako et merci pour le soutien constant que vous continuez d’apporter à notre pays dans le cadre de son processus de paix, de stabilisation, de réconciliation nationale et de développement », a-t-il apprécié.
Dans son speech, il a aussi fait le point sur le processus de paix, de réconciliation nationale et informé ses hôtes sur la tenue au mois de mars prochain de la conférence d’entente nationale pour permettre aux Maliens de parler le même langage sur des sujets d’intérêt général.
Issiaka Sidibé a aussi signalé aux responsables de l’organisation que notre pays était également la cible de plusieurs attaques sporadiques sur son territoire par des personnes qui se réclament de la religion musulmane tout en indiquant que la dernière en date a eu lieu à Gao le 18 janvier dernier avec plusieurs dizaines de victimes. Mais cette attaque, est-il convaincu, en aucune manière ne nous détournera de notre chemin. « Notre pays suivra la voie à lui tracée avec l’aide de Dieu », a martelé le président de l’Assemblée nationale du Mali.
Ainsi, a-t-il saisi cette tribune pour condamner fermement les agissements des obscurantistes qui sont faits au nom de l’islam tout en appelant les responsables l’organisation à aller au-delà des discours pour agir concrètement.
« L’image de l’islam, qui prône l’amour du prochain, est en passe d’être altérée par des organisations barbares qui œuvrent à créer l’amalgame entre le monde musulman et le terrorisme. Nous devons donc redoubler d’efforts, au sein de notre organisation pour vaincre cette image dégradante que certains veulent désespérément donner à notre religion. Dans cette optique, l’UPCI doit constituer, pour nous, le seul outil privilégié de vulgarisation des vraies valeurs de l’islam. Elle se doit de combattre sans relâche cette idée des détracteurs des temps modernes », a souligné…
Les questions de la Syrie, la colonisation du territoire palestinien par Israël, le lancement d’un missile balistique en direction de la Mecque, en octobre 2016… n’ont pas également échappé à l’attention du président Issiaka SIDIBE dans son intervention. S’il a plaidé pour l’arrêt total des hostilités en Syrie, l’honorable Issiaka SIDIBE pour le cas de la Palestine a dénoncé le désir du président américain, Donald TRUMP, de transférer l’ambassade des USA de Tel-Aviv à Jérusalem.
Selon Issiaka SIDIBE, il faut impérativement que l’UPCI hausse le ton pour dénoncer à cette situation en Palestine qui n’est rien d’autre que la poursuite de la politique de colonisation et de peuplement des territoires palestiniens occupés.
« L’implantation des colonies ne peut que ralentir la mise en œuvre de la solution de création deux États autonomes à savoir l’État d’Israël et l’État de Palestine », a-t-il prévenu.

Par Sikou BAH

 

Source: info-matin

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